Élection régionale aux Canaries, 28 mai 2023

Le 28 mai 2023 se tenaient les élections renouvelant les 70 députés du Parlement autonome des Îles Canaries.

La politique canarienne est caractérisée par la forte présence de partis régionalistes. La coalition du gouvernement de gauche sortant n’était possible que grâce au soutien de deux de ces partis, et d’autres formations régionales jouent également un rôle majeur au sein du nouvel exécutif.

La coalition de centre-gauche sortante, emmenée par le PSOE (S&D), entrait unie dans ces élections, liée par “le pacte des fleurs”, mais la perte de 2 sièges du PSOE (27,2%, -1,6 pp) et l’effondrement de Podemos (GUE/NGL ; 3,9 %, -4,9 pp), qui perd ses 4 sièges, ne lui permet pas de se maintenir malgré le maintien des sièges des régionalistes de Nueva Canarias (ALE ; 7,9 %, -1,1 pp) et du Groupement socialiste gomérien, scission du PSOE (0.7 %, +0 pp), avec 5 et 3 sièges respectivement.

La sortie du Parlement canarien de Podemos est concomitante à l’entrée de Vox (CRE ; 7,9 %, +5,4 pp) avec 4 députés. Leur entrée au Parlement ne concerne pas le bloc de centre-droit mené par la Coalition canarienne (RE ; 22,1 %, +0,3 pp) qui garde ses 19 sièges et dont le chef de file Fernando Clavijo a tracé une « ligne rouge » vis-à-vis du parti d’extrême-droite Vox.

Ainsi, le nouveau gouvernement se forme naturellement avec la participation de CC, du PP (PPE, 19,3 %, +4,1 pp) qui gagne 15 sièges (+4), et de l’ancien membre de la Coalition canarienne, le Groupement indépendant d’El Hierro (RE, 0,18 %) dont le député permet à la coalition d’atteindre les 35 sièges. Le soir de l’élection, il semblait que le PP ait 16 députés, garantissant une majorité absolue à cette coalition. Cependant, les résultats consolidés ont donné au parti conservateur 15 sièges seulement. Un accord de soutien sans participation au gouvernement a par la suite été trouvé avec le Groupement socialiste gomérien en l’échange de rôles administratifs et du contrôle d’entreprises publiques. Les 38 députés permettent à Fernando Clavijo Batlle de redevenir président de la région quatre ans après sa défaite de 2019.

Les données