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La guerre en Ukraine a mis les Européens face à leur dépendance aux hydrocarbures russes dont le coût politique et moral fait débat. Dès lors, la guerre en Ukraine ne pose pas simplement la question technique des relations entre l’Union et l’un de ses fournisseurs de gaz. Pour faire face au changement climatique, l’Europe s’interroge sur sa politique énergétique dans le cadre d’une reconfiguration géopolitique planétaire.

La dépendance au gaz russe devrait diminuer de deux tiers à la fin 2022 et être complètement supprimée d’ici 2027 si les objectifs du plan RepowerEU sont atteints. Va-t-on vers une nouvelle dépendance au GNL américain ? L’Afrique du Nord ou le Moyen-Orient peuvent-ils remplacer la Russie, pour devenir le principal fournisseur d'énergie des Européens ? La crise énergétique, qui s'accentuera à l’automne et cet hiver, va-t-elle accélérer notre prise de conscience au sujet de la sobriété énergétique ? Le nucléaire, avec les questions qu’il soulève – déchets, vieillissement du parc nucléaire – peut-il être une solution durable ? Comment allier transition et politique sociale ?

Cette session du cycle de séminaires fermés du Groupe d’études géopolitiques à destination exclusive du CAPS s’inscrit dans la séquence de publication de la deuxième livraison de la revue GREEN portant sur l’écologie de guerre. Les échanges se dérouleront autour de deux publications du Groupe d’études géopolitiques et du Grand Continent, en proposant un apport intellectuel mais aussi une perspective plus technique et policy oriented avec deux invités :

• Magali Reghezza-Zitt est une géographe française. Co-directrice du Centre de formation sur l’environnement et la société de l'ENS.
• Angélique Palle, géographe française, chercheuse énergie et environnement à l’Institut de recherches stratégiques de l’École militaire. Elle enseigne à Sciences Po et à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.