Élection parlementaire à Monaco, 5 février 2023

Environ 7 500 citoyens monégasques étaient appelés aux urnes le 5 février 2023 pour renouveler les 24 sièges du Conseil national.

Selon la constitution de 1962, le conseil de gouvernement de la Principauté est nommé par le prince, et n‘est pas responsable devant le parlement. Le ministre d‘État, chef du gouvernement, est quant à lui désigné par le prince après consultation avec le gouvernement français. Dans ce contexte de fort pouvoir monarchique, le Conseil national joue le rôle de repreśentation des citoyens monégasques vis-à-vis du pouvoir princier.

L‘élection de 2023 voyait s‘affronter deux listes seulement. L‘Union nationale monégasque (UNM, droite) est issue de la fusion des trois partis représentés au parlement lors de la précédente mandature : Primo ! Priorité Monaco (droite libérale et eurosceptique), Horizon Monaco (droite monarchiste) et l‘Union monégasque (centre). À sa tête, Brigitte Boccone-Pagès prenait la suite de Stéphane Valeri, homme fort de la politique monégasque pendant deux décennies. La liste Nouvelles Idées pour Monaco (NIM, centre-gauche) était quant à elle dirigée par Daniel Boeri, ex-membre de Priorité Monaco et seul député d‘opposition du parlement sortant.

Développant un programme conservateur et eurosceptique, l‘UNM se positionnait dans la continuité de la politique des précédentes législatures. NIM avait principalement fait campagne sur des thématiques environnementales et sociales, évoquant notamment le lancement d‘une réflexion sur l‘autorisation de l‘interruption volontaire de grossesse, toujours interdite à Monaco.

Sur fond de participation en nette baisse (57,3 %, -13,1 pp), l‘élection a vu une victoire très nette de l‘UNM, qui a remporté 89,6 % des voix et l‘ensemble des 24 sièges du Conseil national. Brigitte Boccone-Pagès a été élue à la tête du Conseil national. Elle est la première femme à occuper cette fonction.