Élection régionale à Berlin, 12 février 2023
Felix Wortmann Callejón
Étudiant en sciences politiques et en économie politique à la London School of Economics and Political ScienceIssue
Issue #4Auteurs
Felix Wortmann CallejónNuméro 4, Janvier 2024
Élections en Europe : 2023
Introduction
Le 16 novembre 2022, la Cour constitutionnelle de Berlin a jugé invalides les résultats des élections régionales et locales dans la capitale allemande qui avaient eu lieu le 26 septembre 2021 (en même temps que les élections fédérales), et a ordonné qu’elles soient répétées dans les 90 jours 1 . Quatre-vingt-huit jours après ce verdict, les Berlinois se sont finalement rendus aux urnes pour élire le parlement de leur Land – l’Abgeordnetenhaus – pour la deuxième fois en moins de 17 mois. Bien que Berlin n’ait pas la puissance économique de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, du Bade-Wurtemberg ou de la Bavière, les élections berlinoises ont constitué un test important pour le gouvernement national, étant donné qu’une grande partie du soutien de la coalition dite « en feu tricolore » est concentrée dans les zones urbaines : les résultats du SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne, S&D), des Verts (Alliance 90/Les Verts, Verts/ALE) et du FDP (Parti démocrate libre, RE) ont été scrutés avec attention. Première élection régionale dans l’Est de l’Allemagne depuis les élections fédérales de 2021, Berlin était également importante pour La Gauche (GUE/NGL), qui a fait partie de plusieurs gouvernements régionaux avec des résultats électoraux stables depuis le début des années 2000 mais doit sa représentation actuelle au sein du Parlement allemand à deux circonscriptions remportées à Berlin-Est. Enfin, l’élection offrait à la CDU (Union chrétienne-démocrate, PPE) l’occasion de consolider une majorité assortie d’un droit de veto au sein du Bundesrat, la représentation des 16 Länder allemands.
Les résultats de l’élection de 2023 ont été très différents de ceux de 2021 (voir encart « les données »). Alors que les partis au pouvoir au niveau des Länder et au niveau fédéral ont tous perdu des voix, la CDU et l’AfD (Alternative pour l’Allemagne, ID) ont gagné des suffrages. Le nouveau gouvernement du Land, formé par une coalition de la CDU et du SPD, aura trois ans pour gouverner la plus grande ville d’Allemagne. L’analyse qui suit porte sur le contexte de l’élection de 2021 et sur les raisons qui ont poussé la Cour constitutionnelle de Berlin à annuler les résultats, ainsi que sur les résultats de l’élection qui ont fait pencher la balance d’une coalition de centre-gauche vers une coalition de centre-droit.
Contexte
En septembre 2021, les électeurs berlinois ont participé à l’acte final d’une longue année électorale, au cours de laquelle cinq parlements de Land allemands, ainsi que le parlement fédéral, le Bundestag, ont été renouvelés. Les Berlinois ont pu participer aux élections fédérales, régionales et locales, ainsi qu’à un référendum sur l’expropriation des sociétés immobilières (cf. Sullivan 2021), de sorte que chaque électeur avait jusqu’à six choix à effectuer. La complexité de cette tâche, combinée aux mesures de sécurité du COVID et à l’organisation du marathon de Berlin le même jour, a entraîné des perturbations dans le processus de vote dans toute la ville (cf. Rockmann 2023 ; Waldhoff 2021). Les erreurs et les plaintes subséquentes ont été nombreuses : 37% des bureaux de vote ont notamment fermé après 18h00, mais avant 18h30, et 11% des bureaux de vote ont fermé encore plus tard. En outre, « 5 % des bureaux de vote ont dû interrompre temporairement le processus de vote pendant [le jour de l’élection] en raison de bulletins manquants » (Rockmann 2023 : 10). Au lendemain de l’élection, il a été demandé que la commissaire électorale de Berlin soit relevée de ses fonctions et des plaintes ont été déposées auprès de la commission de contrôle des élections du Bundestag et de la Cour constitutionnelle de Berlin (Rockmann 2023, 3ff).
Treize mois et demi après les élections de 2021, la Cour constitutionnelle de Berlin a invalidé les résultats des élections régionales et locales, arguant que la gravité des erreurs aurait pu modifier le résultat de l’élection et que les principes constitutionnels d’universalité, d’égalité et de liberté de vote avaient donc été violés. L’élection devait être répétée dans les 90 jours suivant la décision du 16 novembre (cf. Jani 2022) 2 .
Les premiers sondages pour l’élection de février 2023 ont montré que l’élection serait à nouveau définie par une course à trois entre le SPD, les Verts et la CDU. Dans un sondage réalisé par infratest dimap (2022) immédiatement après la décision de la BCC de novembre, le soutien à chacun des trois partis se situait dans les intervalles de confiance de chacun des deux autres partis. Cependant, en janvier, la CDU a commencé à devancer le SPD et les Verts (infratest dimap 2023b) et avait clairement dépassé ses deux rivaux deux semaines avant l’élection (infratest dimap 2023a).
L’élection de 2023 étant une répétition de l’élection annulée de 2021, de nombreux sujets qui intéressaient les Berlinois à ce moment-là sont restés d’actualité pour l’élection de 2023. Le logement et la mobilité étaient les thèmes les plus importants pour les électeurs (infratest dimap 2023b ; Forschungsgruppe Wahlen 2023), tandis que les thèmes de l’immigration, ainsi que de la criminalité et de la sécurité, ont gagné en importance à la suite des attaques contre la police et les pompiers la veille du Nouvel An (DER SPIEGEL 2023), qui ont été politisées par la CDU. Ce contexte a favorisé le SPD et la CDU, perçus comme compétents dans les domaines du logement et de la sécurité, respectivement (ForschungsgruppeWahlen 2023). De manière surprenante, et bien que les différents partis aient profité de la répétition des élections à des degrés divers, la répétition des élections elle-même n’a pas été une question polarisante. 63 % des électeurs ont soutenu la décision de répéter complètement les élections, et seule une majorité d’électeurs du SPD était favorable à une répétition partielle ou à aucune répétition des élections, tandis qu’une majorité de partisans de tous les autres partis soutenait la répétition complète (infratest dimap 2022) 3 .
En termes de personnel politique, les candidats du SPD – la maire de Berlin Franziska Giffey – et de la CDU – l’ancien membre du Bundestag et leader de l’opposition à l’Abgeordnetenhaus Kai Wegner – partaient clairement favoris au sein de l’électorat. Pour sa part, la tête de liste des Verts, Bettina Jarrasch, déjà relativement impopulaire en 2021, n’a pas réussi à augmenter son taux d’approbation au-delà de ses 16 % de 2021 (infratest dimap 2023a). La popularité de Franziska Giffey a toutefois baissé de six points par rapport aux 44 % d’électeurs qui approuvaient son travail peu avant l’élection de 2021, tandis que Kai Wegner a pu augmenter sa popularité dans une proportion similaire de celle perdue par Giffey (infratest dimap 2023a). Compte tenu du changement de dynamique en faveur de la CDU et de son principal candidat, Wegner, et de la satisfaction générale à l’égard du travail du gouvernement du Land, qui s’élève à 30 % (infratest dimap 2023a), le résultat final des élections n’est pas surprenant.
Résultats de l’élection
Le jour de l’élection, 63 % des électeurs éligibles se sont rendus aux urnes, ce qui, pour une élection hors cycle après une courte campagne en hiver, représente un niveau élevé de participation électorale (voir figure a ; cf. Damsbo-Svendsen et Hansen 2023). Sur le plan électoral, la CDU a gagné 10,2 points de pourcentage, devançant tous les autres partis avec 28,2 % des votes de liste et 29,7 % des votes de district, emportant ainsi 61,5 % de tous les mandats directs. Le SPD a remporté 18,4 % des voix de liste, perdant 3 points de pourcentage par rapport à 2021. Ils doivent ainsi renoncer à 21 des mandats directs qu’ils avaient obtenus en 2021. Les Verts ont fait un peu moins bien qu’en 2021 et, avec 18,4 % des voix de liste, ont terminé à 53 voix du SPD. La Gauche a perdu 1,9 point de pourcentage par rapport à ses voix de liste de 2021. Avec 12,2 % des voix, elle s’est épargné un désastre électoral, permettant à sa tête de liste Klaus Lederer d’exprimer son soulagement quant au résultat le soir de l’élection (tagesschau.de 2023a). L’AfD est le seul autre parti à avoir augmenté sa part de voix. L’AfD avait pris la tête de la procédure judiciaire visant à annuler l’élection (cf. Rockmann 2023) et – comme la CDU – avait mené une campagne pro-automobile, ce qui lui a permis de mobiliser son électorat (dpa 2022). Le grand perdant de la soirée est le FDP, qui, avec seulement 4,6 % des voix de liste, n’a pas pu réintégrer le parlement.
Dans l’ensemble, le résultat de ces élections s’explique bien par les théories des élections de second ordre (cf. Reif, Schmitt et Norris 1997) et des pertes à mi-parcours (cf. Tufte 1975). D’une part, comme le prédit la théorie du second ordre, le résultat porte la trace de l’influence de la popularité nationale des partis sur les résultats locaux. Selon les sondages agrégés par POLITICO au moment de l’élection berlinoise de 2023, parmi les partis du gouvernement fédéral, seuls les Verts avaient des taux d’approbation marginalement plus élevés que lors de l’élection de 2021, tandis que le SPD et le FDP reculaient dans l’opinion publique (POLITICO 2023). Dans le même temps, la CDU était en tête des sondages d’opinion avec environ 28 % et l’AfD était également en avance de 5 points de pourcentage par rapport à son résultat de 2021 (POLITICO 2023). Ainsi, de 2021 à 2023, les changements des parts de votes des partis observés dans les sondages nationaux sont proportionnels à ceux mesurés lors de l’élection berlinoise. D’autre part, l’élection berlinoise reste un scrutin hors-normes, organisé à un an seulement du début du mandat de cinq ans dont la coalition sortante s’attendait à bénéficier. Or la stratégie des partis au cours de l’année précédant une élection sont généralement très différentes de celle d’une première année au pouvoir, et la tendance de l’opposition à gagner en soutien au milieu d’un cycle électoral est l’un des modèles les mieux documentés en science politique (cf. Campbell 1985) 4 . Il n’est donc guère surprenant que les partis gouvernementaux soient sanctionnés.
Tendances géographiques
Si l’on examine le soutien aux partis dans les circonscriptions électorales (voir figure b1), un schéma clair se dessine. Les électeurs du centre-ville ont soutenu les candidats des Verts et de la gauche, tandis que les électeurs de la périphérie ont soutenu les candidats du SPD et de la CDU. Ce récit d’un conflit entre les citadins du centre-ville et les électeurs des banlieues a été largement repris par les médias (cf. Hönicke, Kneist et Slawinski 2023). Toutefois, les cartes choroplèthes (voir figure b) présentées dans ce contexte sont trompeuses, car elles masquent l’hétérogénéité sous-jacente des parts de voix dans chaque circonscription.
Une analyse en composantes principales des parts de voix dans chaque circonscription électorale permet également de détecter le conflit urbain-suburbain (voir figure c1). La première composante principale, qui se charge positivement sur les parts de vote des Verts et de la gauche, explique les deux tiers de la variance des parts de vote et produit une image géographique familière. Ce schéma n’est toutefois pas nouveau pour 2023. En 2021 (cf. Hublet 2022), une composante principale très similaire expliquait la même quantité de variation électorale. Cela suggère que les conflits sous-jacents entre le centre et la périphérie n’ont pas (beaucoup) changé depuis 2021. La figure d apporte une preuve supplémentaire de la stabilité du conflit entre le centre et la périphérie.
La CDU a reçu environ 82 % de ses votes totaux de la périphérie lors des deux élections 5 . Les parts de vote relatives des Verts et du SPD sont également restées stables d’une élection à l’autre. Les changements dans les résultats des élections étaient donc proportionnels à leurs parts de voix en 2021, contrairement à la mobilisation asymétrique décrite par les organes de presse. Il est probable que le changement visuel dans la carte choroplèthe soit dû au fait que les électeurs ont délaissé le SPD, qui a bénéficié en 2021 de son succès électoral au niveau fédéral, pour voter en faveur de la CDU. Ce changement n’est toutefois visible que dans la périphérie, où les marges entre la CDU et le SPD étaient déjà étroites en 2021 6 .
Il est intéressant de noter que le deuxième clivage électoral, une distinction entre Berlin-Est et Berlin-Ouest, a été largement négligé par les médias. La deuxième composante principale, qui a un poids positif sur les parts de vote de l’AfD, de la gauche et du Tierschutzpartei (parti pour la protection des animaux) et un poids négatif sur les parts de vote de la CDU, du SPD, des Verts et du FDP, révèle une nette distinction entre les territoires de l’ancienne RDA et de la RFA. Cela indique que les différences entre les électeurs est-allemands et ouest-allemands ne persistent pas seulement au niveau fédéral (cf. Höhne 2021), mais aussi à Berlin. Cela est particulièrement important pour l’AfD, qui, en tant que parti populiste de droite radicale (cf. Arzheimer et Berning 2019), entend représenter le « vrai peuple », mais semble actuellement relativement peu attrayant pour les électeurs de Berlin-Ouest. Même si l’AfD a gagné des voix dans toutes les circonscriptions électorales, les gains ont été très modestes à l’Ouest (entre 0 % et 1 % de la part des voix) et plus prononcés à l’Est (Breher, Tröbs et Wittlich 2023).
Berlin-Est est crucial pour la survie de La Gauche. Lors des élections fédérales de 2021, le parti n’a pas réussi à franchir la barre des 5 % des voix normalement nécessaire pour obtenir des sièges. Cependant, il reste représente au Bundestag grâce à une clause de la loi électorale allemande qui permet aux partis de participer à la distribution proportionnelle des sièges s’ils parviennent à remporter trois mandats directs dans les circonscriptions uninominales (Faas et Klingelhöfer 2022). Or deux des trois circonscriptions uninominales que la gauche a pu remporter sont situées à Berlin-Est. Il est important de noter qu’en vertu de la nouvelle loi électorale adoptée en mars 2023 (cf. Deutscher Bundestag 2023), la gauche n’enverrait plus que ses trois candidats directs au parlement fédéral. Dans ce contexte, il est essentiel pour le parti de conserver son attrait électoral à l’Est, tout en augmentant sa popularité à l’Ouest.
Gouvernement et formation de coalitions
Le résultat des élections a également été très intéressant pour le processus de formation du gouvernement. La coalition existante, composée du SPD, des Verts et de La Gauche, disposait techniquement encore d’une courte majorité de sièges et aurait donc pu poursuivre ses activités comme avant l’élection. Le SPD n’ayant obtenu que 0,02 % de voix de plus que les Verts, il lui aurait cependant été difficile de revendiquer la direction de la coalition, et la candidature de Giffey à la mairie aurait certainement été contestée par Jarrasch. Outre la poursuite de la coalition existante, la CDU avait deux possibilités distinctes de gouverner : soit avec le SPD dans le cadre d’une « grande coalition », soit avec les Verts. Cette dernière option semblait la moins probable, car la CDU et les Verts s’étaient explicitement critiqués l’un l’autre pendant la période précédant l’élection (Kunze 2023). Le SPD se retrouvait donc en position de faiseur de roi : soit il renouvelait sa coalition avec les Verts et la Gauche, cédant un peu de pouvoir aux Verts mais conservant probablement le contrôle de la mairie, soit il faisait de Kai Wegner le premier maire conservateur de Berlin depuis qu’Eberhard Diepgen (CDU) a été démis de ses fonctions en juin 2001, tout en conservant une position de plus grande influence sur la politique de la ville.
Après des discussions exploratoires dans les trois configurations de coalition envisageables (Knobbe et al. 2023), la CDU et le SPD ont annoncé leur intention d’entamer des négociations formelles de coalition (dpa 2023). Le 4 avril, la CDU et le SPD ont présenté les résultats de leurs négociations sous la forme d’un accord de coalition de 135 pages. L’accord se concentre sur les thèmes de la mobilité et du logement, mais aussi sur la modernisation de l’administration municipale (cf. rbb24 2023). Les membres du SPD avaient jusqu’au 24 avril pour approuver ou rejeter l’accord et une convention du parti CDU devait également approuver l’accord. Alors que cette dernière n’était qu’une formalité, le résultat de l’adhésion au SPD s’annonçait serré. Comme pour l’accord de « grande coalition » au niveau fédéral en 2017, l’organisation de jeunesse du SPD a été la critique la plus virulente au sein du parti, recommandant à ses membres de voter contre l’accord (voir nogroko.berlin). Néanmoins, le siège du parti a annoncé le 23 avril que 54,3 % des 11 886 membres du parti participants avaient voté en faveur de la coalition (Thewalt 2023).
Franziska Giffey assumant désormais ses nouvelles fonctions de sénatrice chargée de l’économie, des affaires et de l’énergie (Betschka, 203), Kai Wegner était prêt à prendre la relève au poste de maire. Après deux tours de vote sans résultat à l’issue desquels la CDU et le SPD se rejetaient mutuellement la responsabilité du blocage (Wehner 2023), Kai Wegner a finalement été élu au troisième tour de scrutin avec 86 voix, soit autant que le nombre de sièges de la coalition au parlement. Une annonce de l’AfD déclarant qu’elle avait également voté pour Wegner a cependant entaché son mandat dès le premier jour (Wehner 2023).
Le changement de gouvernement au niveau du Land a également des implications plus larges pour le gouvernement fédéral. En gouvernant à Berlin, la CDU a pu ajouter quatre sièges à sa majorité au Bundesrat, la représentation des 16 Länder allemands. Cela signifie que même si la CDU perd le contrôle du gouvernement en Hesse plus tard en 2023, elle conservera le contrôle du Bundesrat et sera donc en mesure de bloquer certaines propositions du gouvernement fédéral par l’intermédiaire de la chambre haute.
Conclusion
Les élections berlinoises de 2023 représentent un événement unique dans l’histoire politique moderne de l’Allemagne, notamment en raison de l’annulation et de la répétition des élections de l’année précédente. Les résultats montrent un léger changement dans les préférences politiques, avec une part significative d’électeurs passant du SPD de centre-gauche au CDU de centre-droit. Comme prévu, le résultat des élections reflète les tendances politiques nationales et le conflit persistant entre le centre urbain et la périphérie suburbaine de la capitale allemande. Les conséquences de cette élection dépassent ainsi les frontières de Berlin, envoyant un signal fort au gouvernement fédéral. Si la nouvelle « grande coalition » entre la CDU et le SPD influencera indéniablement l’avenir de la ville, les conséquences à long terme du scrutin restent encore difficiles à prévoir – en témoignent les premiers conflits qui se sont déjà fait jour au sein de la coalition.
Les données
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Notes
- L’auteur remercie le relecteur anonyme pour ses commentaires, ainsi que Julius Kölzer, qui a codé les circonscriptions électorales selon qu’elles se trouvaient à l’intérieur ou à l’extérieur de la ligne circulaire et qui a accepté de partager son travail avec moi. Julius a également été un interlocuteur précieux lors de la rédaction de ce manuscrit.
- La décision d’annuler l’élection dans son intégralité a été prise par sept juges contre deux. La répétition de l’élection dans son intégralité – dépassant la décision du Bundestag de ne répéter l’élection que dans 431 circonscriptions – a été largement remise en question, par exemple par Klöpper (2022), mais surtout par l’ancienne commissaire électorale de Berlin, Ulrike Rockmann (2023).
- Même 48% des électeurs du SPD se sont prononcés en faveur d’une répétition complète.
- Pour une discussion sur les incitations électorales sous différentes contraintes institutionnelles, voir Besley et Case (1995) ; Besley et Burgess (2002).
- Les bureaux de vote ont été codés comme centre s’ils étaient situés à l’intérieur de la ligne de petite ceinture berlinoise (Ringbahn). Environ une douzaine de circonscriptions sont coupées par la petite ceinture. Si la majorité d’une zone d’une circonscription était située à l’intérieur de la petite ceinture, elle était codée comme étant au centre et vice versa. La petit ceinture est un point de repère conventionnel pour séparer le centre-ville de Berlin, qui, en raison de ses origines en tant que collection de différentes villes et de la division entre l’Est et l’Ouest, n’a pas de centre-ville unique.
- Les estimations de la migration des électeurs par infratest dimap (tagesschau.de 2023b) montrent que la CDU a gagné la plupart de ses nouveaux électeurs en provenance du SPD.
citer l'article
Felix Wortmann Callejón, Élection régionale à Berlin, 12 février 2023, Groupe d'études géopolitiques, Nov 2023,