Élections régionales en Trentin-Haut-Adige/Tyrol du Sud, 22 octobre 2023
Günther Pallaver
Professeur émérite de sciences politiques, directeur de recherches à Eurac researchIssue
Issue #4Auteurs
Günther PallaverNuméro 4, Janvier 2024
Élections en Europe : 2023
La région du Trentin-Haut-Adige/Südtirol, située dans le nord-est de l’Italie à la frontière avec l’Autriche, est divisée en deux provinces autonomes : Trente et Bolzano. Les deux provinces élisent leurs parlements provinciaux le même jour. Ensemble, les deux parlements provinciaux forment le conseil régional, l’organe législatif de la région. Il s’agit là d’une indication claire de la domination politique et administrative des deux provinces sur le système politique régional. Jusqu’à la réforme constitutionnelle de 2001, le conseil régional était élu au suffrage direct, puis divisé en deux parlements provinciaux.
Des minorités ethniques vivent dans les deux provinces : le Trentin abrite une minorité ladine (3,5 % de la population totale) et deux petites minorités allemandes (0,5 %), tandis qu’au Tyrol du Sud, le groupe germanophone domine (69,4 %), le groupe linguistique ladin représentant 4,5 % (voir etnie 2014 ; Autonome Provinz Bozen-Südtirol 2023). Cette dimension ethnique joue un rôle important lors des élections provinciales, puisque la minorité ladine dispose d’un siège réservé dans les deux parlements provinciaux, quel que soit le résultat des élections. Cette dimension est encore plus pertinente au Tyrol du Sud, où la composition du gouvernement provincial doit refléter la représentation des différents groupes linguistiques au parlement provincial, comme le prévoit le statut d’autonomie (article 50). Pour cette raison, tous les candidats au Tyrol du Sud doivent soumettre une déclaration d’appartenance à un groupe linguistique avant l’élection.
Les élections pour la prochaine législature, d’une durée de cinq ans, ont eu lieu le 22 octobre 2023. Bien que les deux provinces forment une région commune, Bolzano (35 sièges) et Trente (35 sièges) utilisent des systèmes électoraux différents.
Systèmes électoraux
La province du Tyrol du Sud forme une circonscription unique. Le scrutin est basé sur un système de représentation proportionnelle sans seuil minimal, avec la possibilité d’exprimer jusqu’à quatre votes préférentiels. Les électeurs résidant à l’étranger ou temporairement absents la région ont la possibilité de voter par correspondance. Chaque liste doit comporter au moins un tiers de candidats masculins et féminins. Le gouvernement provincial, y compris le gouverneur provincial, est élu par le parlement provincial. Les gouverneurs provinciaux peuvent exercer au maximum trois mandats consécutifs (loi provinciale 2017).
La province de Trente forme également une circonscription unique. Le système électoral présente cependant quelques différences avec celui en vigueur au Tyrol du Sud. En effet, le président de la province est élu selon un système de vote à la majorité relative avec une prime de majorité variable, les présidents de province ne pouvant effectuer plus de deux mandats consécutifs (Legge elettorale provinciale 2023). Chaque liste doit être associée à un candidat à la fonction de président provincial. En outre, les listes doivent respecter la parité hommes-femmes. Les électeurs expriment deux voix, respectivement pour un candidat à la présidence de la province et pour l’une des listes associées. Ils peuvent également exprimer deux votes préférentiels, répartis à parts égales entre hommes et femmes.
La coalition électorale menée par le candidat présidentiel vainqueur se voit attribuer 17 sièges (en plus du siège du président) si elle a recueilli moins de 40 % des voix, et 20 sièges si elle a recueilli au moins 40 % des voix. La coalition du président vainqueur ne peut toutefois pas obtenir plus de 23 sièges. Après l’attribution des sièges à la liste ou à la coalition du président, les sièges restants sont répartis proportionnellement entre les autres listes et coalitions. Les sièges sont ensuite répartis au sein de chaque coalition (Camera dei Deputati 2023).
Contexte et résultats : Trente
Tout au long de la Première République, le Trentin a été un bastion de la Democrazia Cristiana, le parti démocrate-chrétien alors dominant en Italie. Le seul parti régionaliste influent dans la région est le Partito popolare Trentino Tirolese (Patt ; Parti populaire du Trentin Tyrolien). Depuis le début de la Deuxième République en 1994, le Trentin a été gouverné par une alliance de centre-gauche jusqu’à ce que la victoire de la coalition de centre-droit en 2018 conduise à l’élection de Maurizio Fugatti, membre de la Lega, à la présidence de la province.
La législature 2018-2023 a été marquée par la pandémie de Covid et un débat très suivi autour d’un programme de réintroduction d’ours et de loups. Au printemps 2023, un coureur a été mortellement blessé par une attaque d’ours. Des manifestations publiques s’en sont suivies, portées à la fois par les opposants et les partisans du projet. Le président Fugatti s’est retrouvé au cœur de la controverse, mais n’avait pas le pouvoir d’intervenir directement.
La fragmentation du système partisan s’est encore accentuée lors des élections provinciales de 2018. Sur les 24 listes, 14 ont réussi à entrer au parlement provincial en 2023 (58,3 %) ; en 2018, 22 listes se sont présentées, dont seulement 12 ont obtenu des sièges (54,5 %) (Provincia Autonoma di Trento 2018).
Un conflit intense entre la Lega et Fratelli d`Italia (FdI) a éclaté avant les élections au sujet du choix du candidat principal de la coalition de centre-droit.
Le président du Trentin étant élu directement par les citoyens, les partis du même camp politique se présentent généralement en coalition afin de rester compétitifs. Dans ce contexte, la Lega a insisté pour que le président sortant Fugatti, issu de ses rangs, demeure le candidat de la droite à la présidence de la région. Les FdI, pour leur part, ont fait valoir leur rôle dominant dans la nouvelle majorité issue des élections nationales de 2022 : lors des élections générales, les FdI avaient obtenu 25 % des voix dans le Trentin, tandis que la Lega n’en avait recueilli que 10 % (Brunazzo 2023a). Les alliés ne sont parvenus à un consensus que peu de temps avant les élections, Fugatti prenant finalement à nouveau la tête de la coalition électorale en tant que candidat présidentiel de l’alliance de centre-droit.
Le camp de centre-gauche a choisi le maire de Rovereto, Francesco Valduga, comme tête de liste. Bien que la décision n’ait pas été aussi controversée que pour le centre-droit, des tensions considérables se sont fait jour entre les partenaires politiques.
Au total, sept candidats – six hommes et une femme – se sont présentés au poste de président provincial. Maurizio Fugatti était soutenu par huit listes, Francesco Valduga par sept. La troisième tête liste, Filippo Degasperi, était également le principal challenger du duopole droite-gauche. Entré au parlement régional en 2013 en tant que représentant du Mouvement 5 étoiles (Movimento 5 Stelle), Filippo Degasperi a fondé son propre parti Onda (« Vague ») en 2018, pour lequel il s’est également présenté en 2023. Degasperi était soutenu par trois partis.
Les autres candidats à la présidence n’ont joué qu’un rôle marginal.
Candidat à la présidence | Nombre de listes | Pourcentage des voix | Nombre de voix | Votes préférenciels pour le candidat |
Maurizio Fugatti | 8 listes | 51,82% | 129758 | 7375 |
Francesco Valduga | 7 listes | 37,50% | 93893 | 7791 |
Filippo Degasperi | 3 listes | 3,81% | 9534 | 1379 |
Marco Rizzo | 1 liste | 2,26% | 5651 | 196 |
Sergio Divina | 3 listes | 2,22% | 5560 | 810 |
Alex Marini | 1 liste | 1,92% | 4796 | 272 |
Elena Dardo | 1 liste | 0,48% | 1205 | 85 |
Figure a · Candidats à la présidence de la région
Maurizio Fugatti l’a emporté avec 51,8 % (2018 : 46,7 %) ; outre l’appui de son parti, la Lega, il était soutenu par les FdI et Forza Italia. Malgré son profil centriste, Francesco Valduga n’a obtenu que 37,5 % (2018 : 25,4 %), soit 14 points de pourcentage de moins que Fugatti. Les craintes de Fugatti que le nombre élevé de candidats au poste de président provincial en vienne à favoriser ses rivaux ne se sont finalement pas concrétisées. Filippo Degasperi et l’ancien secrétaire de la Lega et sénateur Sergio Divina n’ont en effet obtenu que de maigres résultats électoraux.
La coalition de centre-droit a obtenu 21 sièges grâce à la prime électorale, la coalition de centre-gauche 13, et Onda un seul.
Parmi les partis, le Partito Democratico a obtenu le meilleur résultat avec 16,6 % (2018 : 13,9 %), suivi de la Lega (13,0 % ; 2018 : 27,1 %) et des FdI (12,3 % : 2018 : 1,45 %). La liste Noi Trentini per Fugatti presidente (« Nous Trentins pour Fugatti président ») a également obtenu 10,7%. Il convient de noter que la Lega a fait moins bien que lors des élections régionales de 2018, tandis que les FdI n’ont pas rempli leurs objectifs et que Forza Italia n’est plus représentée au parlement.
La forte polarisation politique qui a émergé de l’opposition vive entre le centre-droit et centre-gauche régional a favorisé les deux principaux candidats de ces coalitions, Fugatti et Valduga. Dans ce débat entre la gauche et la droite, les petits partis n’appartenant pas aux deux grands camps n’ont guère eu de chance de s’imposer. Cette situation, combinée à l’influence des tendances électorales nationales, a conduit à une forte demande de bipolarisation. Les petits partis nationaux, en particulier Italia Viva, Azione, Movimento 5 Stelle et Forza Italia, dont aucun n’a obtenu un seul mandat, en ont directement subi les effets.
Un clivage s’est également manifesté entre les zones urbaines et rurales. Dans les vallées, l’alliance de centre-droit a recueilli davantage de voix, tandis que les villes se sont plus largement tournées vers le centre-gauche. L’élection a également contredit l’hypothèse communément admise selon laquelle une hausse de la polarisation entraîne une plus forte participation (Decker 2016). Le dimanche des élections, seuls 58,4 % des électeurs inscrits se sont rendus aux urnes, un taux historiquement bas depuis 1948. Ils étaient encore 64,0 % en 2018. Dans le Trentin comme dans le reste de l’Italie, la perte de confiance dans les partis politiques apparaît en augmentation (Brunazzo 2023b)
L’accroissement de la part de femmes dans le nouveau parlement provincial mérite d’être souligné. Quatorze des trente-cinq membres du nouveau parlement (40 %) sont des femmes. En 2018, seules neuf femmes (25,7 %) avaient été élues au parlement provincial (voir figure b).
Contexte et résultats : Tyrol du Sud
Quelques mois avant les élections, il était déjà clair que les résultats du vote au Tyrol du Sud allaient réserver des surprises et ouvrir une nouvelle séquence politique. L’offre politique subissait en effet des mutations structurelles. Pour la première fois depuis 1993, 16 partis étaient en lice pour les 35 sièges parlementaires provinciaux. Pour la première fois également, on observait une forte fragmentation non seulement parmi les partis italophones, mais aussi parmi les partis germanophones : huit partis allemands faisaient face à sept partis italiens et à un parti interethnique. Entre 2003 et 2018, le nombre de partis germanophones avait varié entre quatre et cinq ; cette hausse importante signale que l’homogénéité politique historique des minorités allemande et ladine appartient au passé. Le taux de réussite a été beaucoup plus élevé pour les partis allemands, dont sept ont finalement obtenu des sièges au parlement, tandis que seuls quatre des partis italiens ont obtenu au moins un siège.
Malgré la polarisation importante, le taux de participation a légèrement diminué. En 1998, il était de 82,4 %, alors qu’en 2023, il était de 71,5 %, 2,4 points de moins que cinq ans plus tôt. La participation électorale doit être analysée séparément pour les deux groupes ethniques : dans les municipalités rurales germanophones, le taux de participation était supérieur à 80 %, tandis que dans les grandes villes à prédominance italienne, il était inférieur à 60 %. Le faible taux de participation de la population italienne et le fort taux de participation de la population allemande a entraîné un tranfert de sièges des partis italophones aux partis germanophones. Ce « retrait politique » des italophones est en partie dû au fait qu’ils ont l’impression de n’avoir que peu d’influence sur la politique de la province, car, du fait du système de proportionnalité ethnique, ils constituent toujours une minorité au sein du gouvernement provincial. Ce comportement est perceptible depuis le début de ce que l’on appelle la deuxième République dans les années 1990, avec quelques fluctuations.
Le parti populaire du Tyrol du Sud (SVP), autrefois hégémonique, est tombé sous la barre des 40 % pour la première fois de son histoire, n’atteignant que 34,5 %. Le SVP a perdu deux sièges et n’en détient plus que 13 au parlement provincial, dont le seul représentant de la minorité ladine. Il s’agit d’un tournant historique, car le SVP ne peut plus prétendre représenter à lui seul la population germanophone et ladine, dont il ne recueille plus que 45% des suffrages. Par conséquent, la capacité du SVP à représenter la minorité en dehors de la région est également réduite. Parmi les raisons de cette affaiblissement, on peut citer les conflits internes constants entre les ailes sociale-libérale et conservatrice du parti, une série de scandales, le développement du SVP en un parti de lobbies (principalement dominé par des agriculteurs, hôteliers et restaurateurs), et la décision de l’ancien secrétaire du parti de former un nouveau mouvement politique. En conséquence, le SVP n’inspire plus autant confiance que par le passé pour résoudre les problèmes de la région.
Le système de partis germanophone a subi au moins deux autres évolutions surprenantes : le doublement du nombre des élus, de deux à quatre, du parti sécessionniste Südtiroler Freiheit (STF) et l’entrée au parlement provincial de deux partis ouvertement anti-vaccination, JWA (Jürgen Wirth Anderlan) et Vita. Positionnés très à droite, JWA et STF se sont distingués par une campagne populiste contre les « élites » et les étrangers.
Parmi les partis italophones, si l’on s’attendait à ce que la Lega perde des voix, le fait qu’elle ne conserve qu’un seul des quatre sièges qu’elle détenait au cours de la législature précédente a tout de même surpris. Fratelli d’Italia, qui n’a obtenu que deux sièges malgré ses bons résultats nationaux, a également obtenu des résutats décevants. Après de nombreuses tentatives infructueuses, c’est cette fois un parti centriste italianophone, La Civica, qui est entré au Parlement.
Listes | % | Sièges |
Südtiroler Volkspartei (SVP) | 34,5 | 13 |
Team Köllensperger (TK) | 11,1 | 4 |
Verdi/Grüne/Vërc (VGV) | 9,0 | 3 |
Fratelli d’Italia (FdI) | 6,0 | 2 |
JWA With Anderlan | 5,9 | 2 |
Die Freiheitlichen (DF) | 4,9 | 2 |
Partito Democratico (PD) | 3,5 | 1 |
Für Südtirol mit Widmann | 3,4 | 1 |
Lega | 3,0 | 1 |
La Civica | 2,6 | 1 |
Vita | 2,6 | 1 |
Movimento 5 Stelle (M5S) | 0,7 | 0 |
Enzian | 0,7 | 0 |
Forza Italia (FI) | 0,6 | 0 |
Centro Destra | 0,6 | 0 |
Figure d · Résultats électoraux 2023 (% des voix et sièges)
Les résultats de ces élections montrent un glissement vers la droite l’électorat du Tyrol du Sud. Le centre politique (SVP, Team K, Widmann, Vita, Civica) a recueilli 54,2% des voix et 20 mandats, soit deux de moins qu’en 2018. Les partis de centre-gauche, le PD et les Verts, sont restés relativement stables avec 12,5 % et quatre mandats. Les partis de centre-droit et de droite radicale (Die Freiheitlichen, JWA, FdI, Lega, Südtiroler Freiheit) sont passés de 25,0 % lors des élections de 2018 à 30,7 % en 2023, détenant désormais onze sièges, soit deux de plus qu’en 2018.
Le centre de gravité du gouvernement provincial s’est également déplacé vers la droite. Celui-ci est désormais composé du SVP, de la Lega, des Fratelli d`Italia et du parti centriste La Civica. Le SVP a justifié la formation d’une coalition avec des partis d’extrême droite, dont elle s’était tenue éloignée par le passé, en affirmant que le gouvernement de Rome, composé des FdI, de la Lega, de Forza Italia et de Noi Moderati, avait accepté un approfondissement du statut d’autonomie. Cette fenêtre d’opportunité justifierait leur « pacte avec le diable ».
La baisse de la participation électorale parmi la population de langue italienne a affaibli les partis italophones. Seuls cinq partis italiens, contre huit en 2018, sont représentés au sein du nouveau parlement, ce qui a un impact sur la présence italienne dans les institutions politiques.
Dix femmes ont été élues au parlement lors des élections d’octobre, soit une de plus qu’en 2018. Une seule fois auparavant – lors des élections de 2003 – onze femmes avaient été élues.
Bilan
En conclusion, les éléments-clefs suivants peuvent être soulignés :
- Dans la province de Bolzano-Haut Adige, le vote avait lieu au scrutin proportionnel, le gouverneur provincial était élu par le parlement provincial. Le Trentin utilise également un système de représentation proportionnelle, mais avec des correctifs ; il élit son président provincial directement au moyen d’un système de majorité relative combiné à une prime de majorité.
- En 2023, la fragmentation du paysage partisan s’est accentuée. Au Tyrol du Sud, pour la première fois depuis 1993, 16 partis étaient en compétition pour les 35 sièges parlementaires provinciaux. Pour la première fois, on a observé une forte fragmentation non seulement parmi les partis italophones, mais aussi parmi les partis germanophones. Douze des partis en lice, soit 75 %, ont obtenu des sièges au parlement provincial. Dans le Trentin, sur les 24 partis en lice, 14 sont entrés au parlement (58,3 %).
- La participation électorale est en baisse. Avec 71,5 % (2018 : 73,7 %), la participation a été plus élevée dans le Tyrol du Sud que dans le Trentin, où elle n’a été que de 58,4 % (2018 : 64,0 %). En raison de la faible participation électorale de la population italophone du Tyrol du Sud, les partis italophones ont perdus des siègs au profit de spartis germanophones. Après les élections de 2023, le Tyrol du Sud ne comptera plus que cinq députés italophones. Cela réduit également la représentation des italophones au sein du gouvernement provincial à un seul représentant si le gouvernement compte moins de onze membres.
- Le Parti populaire du Tyrol du Sud est passé sous la barre des 40 % pour la première fois depuis 1948. Après que seulement 45% de la minorité a voté pour le SVP, le parti a perdu sa prétention à représenter à lui seul la population germanophone et ladine. Le SVP ne peut donc plus être qualifié de parti ethnique collectif, bien qu’il avait en reálité déjà perdu ce statut dès les élections provinciales de 2008 (Atz/Pallaver 2009, 124-125). Dans le Trentin, aucun parti n’est actuellement aussi dominant que l’était jadis la Democrazia Cristiana. Le parti le plus puissant est le Partito Democratico, suivi de la Lega et de Fratelli d`Italia.
- Par rapport à 2018, le nombre de députées est passé de 9 à 10 (28,6 %) dans le Tyrol du Sud et de 9 à 14 (40 %) dans le Trentin. La différence entre Bolzano et Trente est également liée à la loi électorale. Dans le Tyrol du Sud, au moins un tiers de candidats masculins et féminins doivent être présnts sur chaque liste. Dans le Trentin, les listes doivent être paritaires, et les deux votes préférentiels doivent être répartis entre un homme et une femme.
- Dans l’ensemble, le système des partis a changé dans le Trentin et le Tyrol du Sud, devenant plus fragmenté et polarisé dans les deux régions. Pour la première fois, un gouvernement du Tyrol du Sud comprend des partis qui ont soit rejeté l’autonomie dans le passé, soit exprimé de grandes réserves à ce sujet.
Les données
Haut-Adige/Tyrol du Sud
Trentin
Bibliographie
Atz, H. et Pallaver, G. (2009). Der lange Abschied von der Sammelpartei. Die Landtagswahlen 2008 in Südtirol. In F. Karlhofer & G. Pallaver. (éd.), Politik in Tirol. Jahrbuch 2009 (pp. 95-127). Innsbruck/Vienne/Bozen : StudienVerlag,.
Autonome Provinz Bozen – Südtirol (2023). Autonomie für drei Sprachgruppen. En ligne.
Brunazzo, M. (2022a, 27 septembre). Il politologo Brunazzo: In Trentino un’omologazione al resto di Italia. TGR Trento. Rai News. En ligne.
Brunazzo, M. (2023c). Elezioni provinciali 2023. Trente : Doculab.
Brunazzo, M. (2023b, 24 octobre). Dietro al voto in Trentino, « astensionismo e ritorno ai due poli ». TGR Trento. Rai News. En ligne.
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Bolzano. Dossier n° 62 – Schede di lettura 12 ottobre 2023.
Civis.bz.it (2023). Landtagswahlen 2023. Wahl des Landtages der Autonomen Provinz Bozen–Südtirol. Endgültige Ergebnisse. En ligne.
Decker, F. (2016, 30 septembre). Sinkende Wahlbeteiligung. Interpretationen und mögliche Gegenmaßnahmen. Aus Politik und Zeitgeschichte.
Etnie (2014). Trentino: il nuovo censimento di ladini, cimbri e mocheni. En ligne.
Landesgesetz (2017). Landesgesetz vom 19. September 2017, Nr. 141. Bestimmungen über die Wahl des Landtages, des Landeshauptmannes und über die Zusammensetzung und Wahl der Landesregierung, En ligne.
Legge elettorale provinciale (2023). Legge provinciale 5 marzo 2003, n. 2. En ligne.
Pallaver, G. (2018). Südtirols Parteien. Analysen, Trends und Perspektiven. Bozen : Edition Raetia.
Provincia Autonoma di Trento (2018). Elezioni provinciali, 21 ottobre 2018. En ligne.
Provincia Autonoma di Trento (2023). Elezioni provinciali, 22 ottobre 2023. En ligne.
citer l'article
Günther Pallaver, Élections régionales en Trentin-Haut-Adige/Tyrol du Sud, 22 octobre 2023, Groupe d'études géopolitiques, Juin 2024,