Élection parlementaire au Danemark, 1er novembre 2022
Karina Kosiara-Pedersen
Professeure associée à l’Université de CopenhagueIssue
Issue #3Auteurs
Karina Kosiara-PedersenNuméro 3, Mars 2023
Élections en Europe : 2022
Contexte de l’élection
Lors des élections de 2019, Mette Frederiksen, membre du parti social-démocrate (Socialdemokratiet), a conquis le poste de Première ministre avec le soutien des partis de centre-gauche (Alliance rouge-verte, Parti populaire socialiste et sociaux-libéraux). Tant dans une perspective internationale que de l’avis de l’opinion publique danoise, le gouvernement minoritaire des sociaux-démocrates semble avoir géré avec un relatif succès la pandémie de Covid-19 ; celle-ci a par ailleurs donné lieu, pendant un certain temps, à un « effet drapeau » favorable à l’exécutif. Cependant, la gestion de la pandémie de Covid-19 avait également impliqué des mesures plus controversés, comme la fermeture de l’industrie du vison — et l’abattage de tous les visons d’élevage du pays. Or, toutes les décisions prises par le gouvernement dans ce domaine n’étaient pas légales. Malgré la démission d’un ministre, l’opposition a mis l’accent sur le rôle de Mette Frederiksen dans la crise. Une commission a enquêté et, à la lumière de son rapport, les sociaux-libéraux (Radikale Venstre) ont annoncé le 2 juillet qu’ils exigeaient de Mette Frederiksen qu’elle convoque des élections anticipées avant l’ouverture de la saison parlementaire, prévue pour le premier mardi d’octobre. Dans le cas contraire, ils lui retireraient leur soutien, ce qui entraînerait la chute du gouvernement. La campagne électorale avait donc déjà commencé lorsque, le 5 octobre, la Première ministre a convoqué des élections pour le 1er novembre 2022. Les élections générales ordinaires devaient se tenir le 4 juin 2023 au plus tard, et, compte tenu de ses scores dans les sondages à la veille de cette annonce, il ne fait aucun doute que Mette Frederiksen aurait préféré attendre l’issue de la législature.
De nombreux (nouveaux) partis
Un nombre élevé de partis, 13 au total, ont présenté des candidats dans l’une des dix circonscriptions électorales dans lesquelles sont pourvus les 175 sièges du parlement élus au Danemark (en plus de ces 175 sièges, quatre sièges sont dévolus aux représentants du Groenland et des îles Féroé). Onze partis élus en 2019 étaient toujours représentés au parlement, et les chrétiens-démocrates (Kristendemokraterne) se sont présentés aux élections comme ils le font depuis 1971. En outre, de nouveaux partis avaient été formés. Des députés avaient quitté l’Alternative (Alternativet) pour créer les Verts indépendants (Frie Grønne), et deux anciens libéraux très en vue avaient lancé leur propre parti.
Lars Løkke Rasmussen, ancien Premier ministre, ministre et président des Libéraux (Venstre), a quitté les Libéraux le 1er janvier 2021. Dans une déclaration sur Facebook, il a indiqué qu’il avait décidé de « se libérer après 40 ans d’appartenance aux libéraux ». Rasmussen a également justifié son choix de continuer à siéger au parlement en tant qu’indépendant, déclarant qu’ « en raison du nombre des voix qui s’étaient portées sur lui, [il était] élu en [son] nom propre et ne quitterai[t] donc pas [son] siège parlementaire » (Rasmussen 2021). Initialement, Rasmussen a formé un réseau politique, mais, en juin 2021, le nom du parti, Moderaterne, a été approuvé par les autorités, et, en septembre 2021, celui-ci avait recueilli le nombre requis de signatures. En juin 2022, le parti a été officiellement créé.
Inger Støjberg, ancienne ministre et vice-présidente des libéraux, a également quitté les libéraux en raison de leur soutien à l' »impeachment » la visant, une décision prise en février 2021. Støjberg a été accusée, puis condamnée, pour le traitement d’affaires concernant l’hébergement de demandeurs d’asile mariés ou en concubinage, dont l’un était mineur, et qui ne s’était pas déroulé conformément aux règles et principes du droit administratif (Kosiara-Pedersen 2021). Lorsqu’elle est condamnée à six mois de prison sans sursis en décembre 2021, Støjberg quitte le parlement, et purge sa sentence à son domicile au printemps 2022. En juin 2022, elle crée officiellement le parti « Démocrates danois – Inger Støjberg » (Danmarksdemokraterne) et bat le record de la plus rapide collecte de signatures d’électeurs pour obtenir son éligibilité.
Résultat électoraux au niveau des partis
Lorsque l’on compare les résultats des élections de 2019 et de 2022 (voir le panneau « les données »), deux faits importants se distinguent. Premièrement, il n’y a plus qu’un seul grand parti au lieu de deux. Deuxièmement, deux nouveaux partis accèdent à l’une des cinq premières positions en 2022. D’autres changements au niveau des partis sont également visibles.
Lors des élections de 2019, les sociaux-démocrates n’ont certes gagné qu’un seul siège, mais ils ont acquis les clés non seulement du bureau du Premier ministre, mais aussi de tous les bureaux ministériels avec le soutien de l’Alliance rouge-verte, du Parti populaire socialiste et des sociaux-libéraux (Kosiara-Pedersen 2020). La période électorale a été marquée par des défis sans précédent, la pandémie de Covid-19 ayant entraîné une tendance à l’ « effet drapeau » et un soutien élevé aux sociaux-démocrates. Cependant, l’état de grâce n’a guère duré, particulièrement à la suite du scandale portant sur l’abattage des visons. Dans ce contexte, les deux sièges gagnés par les sociaux lors des élections de 2022 constituaient un résultat meilleur qu’espéré. Les sociaux-démocrates avaient connu des difficultés dans les villes lors des élections municipales de 2021, et si, lors des élections générales de 2022, ils ont certes obtenus de moins bons résultats dans les zones densément peuplées, leurs pertes n’ont pas été aussi importantes qu’ils avaient pu le craindre.
Parmi les partis soutenant le gouvernement social-démocrate au Parlement, un seul a gagné des voix en 2022, à savoir le Parti socialiste populaire (Socialistisk Folkeparti, SF), qui était considéré comme le plus proche allié des sociaux-démocrates. Le parti a obtenu un siège supplémentaire et en compte désormais 15. Il est ainsi parvenu à retrouver son niveau de soutien habituel, stabilisant son score après un maximum de 23 sièges en 2007 et un minimum de sept en 2015, causé par un mandat gouvernemental infructueux.
Le parti le plus à gauche, l’Alliance rouge-verte (Enhedslisten), perd quatre sièges et termine avec neuf sièges au total. Il s’agit d’une baisse nette, qui peut s’expliquer en partie par le fait que certains électeurs ont choisi de « sauver » l’Alternative en lui accordant leurs voix. Toutefois, ce résultat reste supérieur à celui enregistré par le parti entre 1994 à 2007, où, avec 4 à 6 sièges, celui-ci frôlait fréquemment le seuil électoral.
Depuis 2001, les sociaux-libéraux (Radikale Venstre) ont connu une évolution en dents de scie de leurs résultats électoraux, voyant leur soutien doublé ou divisé par deux lors des scrutins successifs. Sur cette base, l’évolution observée – une division par deux de leur nombre de sièges de 16 à 7 – n’est pas une surprise. Les pertes subies en 2022 n’en restent pas moins sérieuses, et semblent également résulter de leur décision d’exiger des élections anticipées – tout en continuant à désigner Mette Frederiksen comme leur premier choix pour le poste de Première ministre.
L’Alternative (Alternativet) a fait irruption au parlement avec neuf sièges en 2015, mais a perdu une part importante de son soutien lors du scrutin de 2019, terminant avec seulement cinq députés. En 2022, les sondages pré-électoraux suggéraient qu’elle aurait pu échouer à atteindre le seuil électoral de 2 % avant l’élection, mais le parti a finalement réussi à retrouver une représentation parlementaire à hauteur de six sièges. Certains des votes supplémentaires dont elle a bénéficié ont pu provenir de sympathisants de partis voisins, et sont à relier à sa proximité avec le seuil électoral : les sondages d’opinion avaient en effet montré que si l’Alternative n’entrait pas au parlement, le centre-gauche ne serait pas en mesure d’obtenir une majorité.
Tous les partis du bloc de centre-gauche, à l’exception des sociaux-démocrates, obtiennent nettement plus de voix dans les zones de plus forte densité de population (banlieues et zones urbaines). En outre, les femmes votent davantage que les hommes pour les partis de centre-gauche que pour les partis de droite du centre.
Les Libéraux restent la première formation située à droite du centre, même si leur part de voix s’est réduite de manière significative. En 2019, les Libéraux avaient gagné des sièges au parlement, mais leur gouvernement avait perdu sa majorité, conduisant au remplacement du Premier ministre Lars Løkke Rasmussen par Mette Frederiksen. Au lendemain de l’élection, Lars Løkke Rasmussen, Inger Støjberg et d’autres députés de premier plan ont quitté les Libéraux ou le parlement. Les sondages d’opinion montrent qu’une partie de leur électorat les a également délaissés. Les Libéraux étaient en difficulté sous la présidence de Jakob Ellemann-Jensen, fils de l’ancien ministre des affaires étrangères et président du parti libéral, Uffe Ellemann-Jensen. Dans cette optique, l’obtention de 23 sièges (soit une perte de 20 élus), était attendue. La conjoncture n’en est pas moins difficile pour un parti qui, depuis 1994, avait toujours obtenu au moins 42 sièges au parlement, et qui avait interprété son résultat de 2015 (seulement 34 sièges) comme un incident ponctuel dû aux affaires autour de la gestion des dépenses de Lars Løkke Rasmussen (Kosiara-Pedersen 2016; 2017). L’ancrage traditionnel des Libéraux dans les milieux agricoles est clairement visible dans leur résultat électoral, marqué par des résultats bien plus élevés dans les zones rurales que dans les régions suburbaines et urbaines.
Le Parti populaire conservateur (Det Konservative Folkeparti) a doublé sa représentation, passant de six à 12 sièges en 2019, soit leur gain le plus important dans l’histoire récente. Du fait des remous au sein du parti libéral, leur score dans les sondages d’opinion avait plus que doublé en 2021-2022. Sur cette base, le président du parti, Søren Pape Poulsen, avait même annoncé sa candidature au poste de Premier ministre. Cette annonce a suscité une attention accrue des médias, mais aussi une couverture dévastatrice des décisions prises par Poulsen dans sa vie publique et privée. Par conséquent, alors que les attentes au milieu de la période électorale étaient très élevées, la perte de seulement deux sièges lors des élections de 2022 a été accueillie avec un relatif soulagement.
À l’exception des deux nouveaux partis, le gain le plus important lors de l’élection de 2022 a été celui obtenu par l’Alliance libérale (Liberal Alliance). Concourant dans les scrutins nationaux depuis 2007, le parti a connu des hauts et des bas, passant d’un peu plus du seuil électoral en 2007 et 2019, à 13-14 sièges en 2015 et 2022. Son jeune président, Alex Vanopslagh, a particulièrement bien réussi à s’imposer, notamment en faisant campagne sur Tiktok, et l’Alliance libérale a eu du succès auprès des jeunes électeurs.
En ce qui concerne les trois partis de droite ayant des positions clairement anti-immigration, le plus ancien est le Parti du peuple danois (Dansk Folkeparti), créé en 1996 suite à une scission au sein du Parti du progrès. Le Parti du peuple dnaois est devenu le plus grand parti de droite en 2015, mais a ensuite perdu plus de la moitié de ses élus, passant de 37 à 16 sièges en 2019. Après les élections de 2019, son déclin s’est poursuivi, des députés quittant le parti au lendemain de l’élection de Morten Messerschmidt à la présidence du parti. Les sondages indiquaient alors qu’il pourrait obtenir un résultat en-deça du seuil électoral. Par conséquent, même s’il a perdu 11 sièges lors des élections de 2022, l’obtention de 5 élus a également été accueilli avec soulagement.
La Nouvelle Droite (Nye Borgerlige) a réussi à passer juste au-dessus du seuil avec quatre sièges en 2019, lors de ce qui était alors sa première participation à une élection nationale. Une législature passée dans l’opposition, sans influence claire sur le débat politique, les a plutôt laissés en dehors des projecteurs, mais les troubles au sein du Parti du peuple danois ont augmenté leur soutien dans les sondages, et ils ont finalement obtenu six sièges, soit deux de plus que lors de l’élection précédente.
Les Démocrates danois ont gagné des candidats, des députés et des électeurs grâce à l’implosion du Parti du peuple danois, ce qui peut expliquer, au moins en partie, comment un parti enregistré officiellement en juin 2022 seulement a pu entrer en trombe au Parlement avec 14 sièges (8 % des voix).
Les trois partis de droite, ainsi que les libéraux, font nettement mieux dans les zones rurales que dans les banlieues et les villes. Leurs profils sociaux diffèrent, dans la mesure où la Nouvelle Droite obtient davantage de soutien de la part des hommes et des jeunes électeurs, tandis que la répartition des sexes est plus égale pour les deux autres partis, qui attirent également une grande partie des électeurs plus âgés.
Deux partis se sont présentés aux élections mais n’ont pas obtenu de représentation. Les chrétiens-démocrates se sont présentés aux élections sans interruption depuis 1971, mais n’ont pas été élus depuis 2001. Les Verts indépendants étaient le seul parti vert à ne pas se présenter avec l’Alternative aux élections de 2022 (Kosiara-Pedersen 2023).
Conséquences systémiques du résultat de l’élection
Les élections de 2022 ont modifié le format du système de partis danois. Entre sept et onze partis ont été élus au Folketinget depuis l’élection de 1973, qui a doublé le nombre de partis parlementaires de cinq à dix. Après l’élection de 2022, 12 partis sont représentés au parlement.
Placées au cœur du système de partis, les quatre formations traditionnelles (sociaux-démocrates, libéraux, conservateurs et sociaux libéraux) qui avaient subi des pertes importantes en 2015 (49 %) ont pu recouvrer en 2019 une partie de leurs positions historiques avec 68 % des sièges. L’élection de 2022 les ramène cependant à leur niveau de 2015 avec 51 pour cent, un score nettement plus faible que lors de l’élection de 1973 où les quatre partis avaient obtenu 59 % des sièges. S’il conserve son monopole sur le poste de Premier ministre, le noyau traditionnel du système de partis danois est remis en question (Kurrild-Klitgaard et Kosiara-Pedersen 2018).
Dans la comparaison internationale, le taux de participation au Danemark est élevé (Hansen 2020), mais il a connu une (nouvelle) baisse, passant de 85,9 % en 2015 et 84,5 % en 2019 à 84,2 % en 2022. La tendance à la baisse est claire, même si elle est plus modeste que dans d’autres pays européens.
La part des votes nuls a également augmenté au cours des cinquante dernières années, mais l’élection de 2022 a connu une augmentation marquée à la fois de la part du total des votes nuls et de celle des votes blancs (Hansen 2023). Environ 1,3 % des électeurs danois se sont présentés mais se sont abstenus de soutenir l’un des 13 partis et leurs candidats sur le bulletin de vote. La part des votes nuls est plus élevée dans la partie sud du Danemark, sans que se dégage une tendance claire entre les zones urbaines et rurales.
Formation du gouvernement
En ce qui concerne la formation du gouvernement, l’élection de 2022 est également synonyme de renouvellement. Après trois décennies de Premiers ministres au long cours (gouvernement de centre-droit conservateur 1982-1993, de centre-gauche social-démocrate 1993-2001, de centre-droit libéral 2001-2011), une alternance a eu lieu à chaque élection depuis 2011. En 2022, pour la première fois depuis une décennie, la soirée électorale a cepdnant débouché sur une majorité étroite pour le bloc de partis de centre-gauche de la Première ministre Mette Frederiksen. Alors que le gouvernement et sa base parlementaire disposaient d’une majorité confortable de 92 sièges après les élections de 2019 (sans compter les cinq députés de l’Alternative qui fait politiquement partie du bloc dit « rouge »), les élections de 2022 ont vu leur part de sièges diminuer à 81. Ce n’est qu’avec l’inclusion de l’Alternative et de trois députés de l’Atlantique Nord (deux du Groenland et un des îles Féroé) que Mette Frederiksen et le bloc de centre-gauche ont obtenu la majorité minimale de 90 sièges. Néanmoins, ce résultat a préservé son droit de former le nouveau gouvernement. Mette Frederiksen a finalement est nommée formatrice à l’issue d’une série d’audiences royales (où tous les partis donnent leur avis sur le gouvernement qu’ils soutiennent), et les négociations gouvernementales ont été d’une durée record, se poursuivant pendant six semaines après l’élection.
Pendant la campagne, Mette Frederiksen a répété son message de juin 2022, selon lequel elle souhaitait un gouvernement formé au-delà des deux blocs traditionnels. À l’heure où nous écrivons ces lignes, il semble qu’elle y parviendra. Les négociations s’orientent vers un gouvernement dirigé par les sociaux-démocrates et les libéraux, avec le soutien parlementaire des modérés. Il s’agira d’un gouvernement historique puisque les sociaux-démocrates et les libéraux n’ont collaboré au gouvernement qu’une seule fois, en 1978-1979, dans une expérience politique qui n’a pas été très réussie. Les implications de l’avènement d’un gouvernement centriste sont extrêmement intéressantes. Alors que les affaires parlementaires danoises sont d’ordinaires connues pour leur haut niveau de consensus, les cabinets pouvant compter sur un soutien large des parlementaires sur une grande partie de la législation, le nouveau gouvernement sera contesté par les partis d’opposition de droite comme de gauche ainsi qu’en interne, les ministres des deux camps devant parvenir à s’entendre à s’accorder une confiance mutuelle. Les effets de cette nouvelle configuration gouvernementale dans les domaines des politiques européenne, étrangère et de défense devrait cependant être plus limité ; un niveau élevé de consensus règne en effet dans ce domaine entre la majorité des partis danois.
Références
Hansen, K. M. (2020). Electoral Turnout. Strong Social Norms of Voting. In Christiansen, P. M., Elklit, J., & Nedergaard, P. (éd.), Oxford Handbook of Danish Politics, Oxford : OUP, 76-87.
Hansen, K. M. (2023). Folketingsvalget 2022. København : DJØF Forlag.
Kosiara-Pedersen, K. (2016). Denmark. European Journal of Political Research. Special Issue: Political Data Yearbook, 55 : 1, 76–83.
Kosiara-Pedersen, K. (2017). Denmark. European Journal of Political Research. Special Issue: Political Data Yearbook, 56 : 1, 79–84.
Kosiara-Pedersen, K. (2019). Denmark: Political Development and Data for 2018. European Journal of Political Research. Special Issue: Political Data Yearbook, 58 : 1.
Kosiara-Pedersen, K. (2020). Stronger core, weaker fringes: the Danish general election 2019. West European Politics, 43 : 4, 1011-1022.
Kosiara-Pedersen, K. (2023). The Danish general election 2022. West European Politics, 46.
Kosiara-Pedersen, K. & Kurrild-Klitgaard, P. (2018). Change and stability in the Danish party system. In Lisi, M. (éd.), Party system change, the European crisis and the state of democracy. Routledge Studies on Political Parties and Party Systems, London; N.Y. : Routledge, 63-79.
Rasmussen, L. L. (2021). Post Facebook du 1er janvier 2021. Consulté le 25.4.2022.
citer l'article
Karina Kosiara-Pedersen, Élection parlementaire au Danemark, 1er novembre 2022, Groupe d'études géopolitiques, Mar 2023, 145-149.