Bulletin des Élections de l’Union Européenne
Élection parlementaire en Finlande, 2 avril 2023
Issue #4
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Auteurs

Tapio Raunio

Numéro 4, Janvier 2024

Élections en Europe : 2023

Les élections législatives finlandaises du 2 avril 2023 ont été à bien des égards inhabituelles. Cette spécificité tient d’abord aux conséquences de la guerre menée par Vladimir Poutine en Ukraine, dont l’impact sur la politique de sécurité finlandaise a été spectaculaire : la Finlande, qui cherchait à adhérer à l’OTAN depuis la mi-mai 2022, a rejoint l’alliance de défense deux jours après l’élection du 4 avril. L’adhésion à l’OTAN a été acceptée à la quasi-unanimité par l’assemblée monocamérale finlandaise, l’Eduskunta, et ce changement radical dans la politique de sécurité du pays n’a donc pratiquement pas été évoqué lors de la campagne. On notera cependant que quelques experts des politiques de sécurité et de défense, très présents dans les médias, ont été élus au parlement dans les rangs de la Coalition nationale (conservateurs).

Le deuxième écart par rapport aux schémas habituels concerne les promesses préélectorales. En Finlande, il est d’usage que les partis et leurs dirigeants n’exposent pas publiquement leurs stratégies d’alliances et qu’ils s’abstiennent d’écarter a priori la participation à un gouvernement impliquant une formation politique spécifique (Raunio 2021). Toutefois, la situation avait déjà changé lors des précédentes élections de 2019. En 2017, Jussi Halla-aho avait été élu à la présidence du Parti des Finlandais, consacrant la victoire de la ligne dure – avant son élection Halla-aho faisait figure de leader officieux de l’aile anti-immigration du parti. À la suite de cette élection, plusieurs autres formations ont indiqué qu’il leur serait très difficile, voire impossible, de participer à un gouvernement les associants au Parti des Finlandais (Raunio 2019). Ainsi, invoquant des différences de vision du monde, les trois partis de gauche – les sociaux-démocrates, la Ligue verte et l’Alliance de gauche – ont tour à tour annoncé qu’ils ne partageraient pas le pouvoir avec le mouvement dirigé par Halla-aho. Le Parti populaire suédois a également fait savoir qu’il lui serait difficile d’entrer dans un cabinet avec les Finlandais. Il est intéressant de noter que le Parti des Finlandais a été créé sur une ligne certes populiste et eurosceptique, mais plutôt centriste et même de centre-gauche sur le plan socio-économique. Ce n’est qu’à partir des années 2010 qu’il s’est positionné sur une ligne bien plus à droite, faisant de l’immigration le point central de son programme (Poyet et Raunio 2021).

La troisième caractéristique inhabituelle de ce scrutin consiste dans la popularité et la visibilité extrêmement élevées dont bénéficiait la Première ministre Sanna Marin, chef de file des sociaux-démocrates. Marin, actuellement âgée de 37 ans, qui a été qualifiée de « rock star » de la politique finlandaise, elle est de loin la femme politique finlandaise la plus célèbre du XXIe siècle. Marin et son gouvernement de gauche composé de cinq partis – les sociaux-démocrates, le Parti du centre, la Ligue verte, l’Alliance de gauche et le Parti du peuple suédois –, tous présidés par des femmes, ont fait l’objet d’une large couverture médiatique internationale. Si Marin peut être à l’occasion une figure polarisante, son taux d’approbation est resté élevé jusque dans les dernières années de son mandat. Or, paradoxalement, cette popularité de la Première ministre sortante constitue un défi majeur pour les sociaux-démocrates : la personnalité de Marin a contribué à attirer un électorat plus jeune et plus féminin, que le parti n’est pas certain de pouvoir pérenniser sur le long terme. Trois jours après les élections, Marin a annoncé qu’elle quitterait la présidence du parti lors du congrès de septembre. Son successeur, Antti Lindtman, aura fort à faire pour préserver l’électorat des sociaux-démocrates. En effet, les membres du parti SDP appartiennent traditionnellement à des groupes d’âge plus élevés, tandis que les deux autres partis de gauche, les Verts et l’Alliance de gauche, sont plus populaires parmi les jeunes électeurs.

Si le gouvernement Marin a conduit le pays au travers de la pandémie de Covid-19 et la première année de la guerre en Ukraine, la Finlande a dû pour ce faire s’endetter davantage. Les partis de centre-droit, en particulier la Coalition nationale et son leader Petteri Orpo, ont donc axé leur campagne sur le redressement de l’économie. Lors des élections de 2019, le changement climatique et les questions socioculturelles avaient occupé une place prépondérante dans les campagnes (Borg et al. 2020 ; Raunio 2019). En 2023, ce sont les questions économiques qui ont occupé cette place (Arter 2023). Orpo a revendiqué une politique « 6+3 » : le prochain gouvernement devrait réduire la dette de six milliards d’euros, le gouvernement suivant de trois milliards d’euros. Le Parti des Finlandais et le Parti du centre sont globalement d’accord avec Orpo sur cette proposition, tandis que les partis de gauche s’opposent à ces coupes budgétaires radicales, auxquels ils préfèrent des investissements générateurs de croissance et d’emploi. Dans la mesure où la Coalition nationale est divisée en interne sur la dimension socioculturelle, l’accent mis sur l’économie a joué en faveur du parti.

Le gouvernement de Marin a finalement réussi à s’accorder sur une réforme des services sociaux et de santé, sujet qui avait été mise à l’ordre du jour des travaux de plusieurs gouvernements précédents jusque-là sans succès. Dans le cadre de cette réforme, la Finlande a mis en place des conseils régionaux élus au suffrage direct, officiellement dénommés conseils de comté. Les premières élections régionales ont eu lieu en janvier 2022 (Sipinen 2022). Quoique le financement et la qualité des services sociaux et de santé aient suscité de vives inquiétudes au sein de population, il était difficile de déceler dans ce domaine des différences majeures entre les positions des différentes formations politiques, même si les partis de gauche ont davantage souligné le rôle de l’État dans la fourniture de ces services.

Les inégalités scolaires et la sécurité intérieure ont également figuré en bonne place dans la campagne, le Parti des Finlandais établissant un lien entre ces questions et l’immigration. Dans les mois précédant les élections, des rapports ont fait état de problèmes dans le système éducatif et d’une aggravation de la violence de rue. Cependant, dans l’ensemble, les débats électoraux se sont largement concentrés sur les finances de l’État et l’avenir des services sociaux et de santé. À cet égard, la campagne est apparue comme une forme de retour aux années 1980 : l’Union européenne ou la politique internationale ont à peine été évoquées, et les questions socioculturelles, y compris le changement climatique, sont restées au second plan.

Les résultats

Le verdict des électeurs a été clair : la Finlande a viré à droite (Grönlund et Strandberg 2023). Orpo a mené la Coalition nationale à la victoire avec 20,8% des voix (+3,8) et 48 sièges (+10). Le Parti des Finlandais a terminé deuxième avec 20,1 % des voix (+2,6) et 46 députés (+7). La formation populiste, qui avait réussi une percée lors des élections de 2011, a terminé dans le trio de tête lors de chacune des élections organisées depuis. En particulier, le Parti des Finlandais a de nouveau gagné des voix dans tout le pays, dans les centres urbains comme dans les zones rurales. La présidente du parti, Riikka Purra, a dominé ces élections en obtenant 42 594 voix directes dans le district d’Uusimaa, plus grande circonscription du pays. Depuis les élections de 2011, le Parti des Finlandais est le plus grand parti parmi les ouvriers et employés, même s’il reste critique à l’égard des syndicats qui continuent de considérer les sociaux-démocrates comme leurs alliés naturels (Tiihonen 2022).

Les sociaux-démocrates sont arrivés en troisième position avec 19,9 % des voix (+2,2) et 43 sièges (+3), un résultat impressionnant si l’on considère que le parti du premier ministre perd normalement des voix lors des élections. Plusieurs gouvernements de coalition ont été formés entre la Coalition nationale et les sociaux-démocrates depuis la fin des années 1980, mais les deux partis étaient en profond désaccord sur la politique économique. Pendant la campagne, Marin a tenu un discours agressif à l’encontre de la Coalition nationale et des autres partis de droite. Elle a notamment affirmé que voter pour les sociaux-démocrates était le seul moyen d’empêcher une victoire de la droite. Ces propos n’ont pas été bien accueillis par la Ligue verte et l’Alliance de gauche, car ils ont contribué à concentrer les débats des dernières semaines de campagne sur les enjeux de la seule première place – la Coalition nationale, le Parti des Finlandais et les sociaux-démocrates pouvaient tous les trois prétendre à remporter ces élections et donc au poste de Premier ministre. Les autres partis ont reçu beaucoup moins d’attention médiatique, et les Verts, en particulier, ont dû faire face à des conditions peu favorables.

Les sociaux-démocrates ont gagné des voix aux dépens des autres partis de gauche. Dans le district d’Helsinki, les sociaux-démocrates ont augmenté leur soutien de 7,3 points pour atteindre 20,9 %, tandis que les Verts ont enregistré une baisse d’une ampleur plus importante. Les dirigeantes des deux partis, Maria Ohisalo (Verts) et Li Andersson (Alliance de gauche), ont dû faire face à une lourde défaite. Les Verts ont obtenu 7 % des voix (-4,5) et 13 sièges (-7), tandis que l’Alliance de gauche a obtenu 7,1 % des voix (-1,1) et 11 sièges (-5). Environ un quart des électeurs des Verts et près d’un cinquième des électeurs de l’Alliance de gauche aux élections de 2019 se sont nouvellement tournés vers les sociaux-démocrates (Kestilä-Kekkonen et Sipinen 2023). Le vote tactique a donc profité aux sociaux-démocrates, mais on peut néanmoins prédire sans risque que le soutien des Verts augmentera à nouveau au cours des prochaines années, peut-être au détriment du SDP. En juin, la Ligue des Verts a élu une nouvelle dirigeante, Sofia Virta, qui a indiqué que son parti devait se concentrer davantage sur la politique économique que sur les questions « vertes » traditionnelles.

Ces élections ont été un coup dur pour le Parti du Centre, qui avait dirigé les gouvernements de 2003 à 2011 et de 2015 à 2019. Le parti, qui avait subi une défaite humiliante lors des élections de 2019, et obtenu des résultats encore plus défavorables en 2023, ne recueillant que 11,3 % des suffrages (-2,5) et 23 sièges (-8). Le Centre, premier parti historique dans une série de circonscriptions rurales, y a été depuis dépassé par le Parti des Finlandais. S’il est probable que de nombreux électeurs du Centre n’ont pas apprécié l’inclusion de leur parti dans le cabinet Marin de 2019 à 2023, l’approche pro-économie du cabinet dirigé par le Centre en 2015-2019 n’a pas été non plus très populaire. À ce stade, le parti semble condamné à une profonde remise en question.

Parmi les petits partis, le Parti populaire suédois obtient 4,3 % (-0,2) et conserve ses 10 sièges (y compris le représentant des îles Åland). Les chrétiens-démocrates remportent 4,2% des voix (+0,3) et conservent leurs cinq sièges. « Mouvement Maintenant », enregistré en tant que parti fin 2019, a remporté 2,4 % des voix et a conservé son unique député. La participation a été de 72%, et il semble qu’elle se soit stabilisée à peu près à ce niveau lors des élections organisées au XXIe siècle.

Une période de division s’annonce

Si Marin et son cabinet ont bénéficié d’une large couverture médiatique internationale, il en va de même pour le nouveau gouvernement finlandais, quoique pour des raisons totalement différentes. À l’issue les élections, Orpo avait le choix entre deux options principales : former un cabinet de droite incluant le Parti des Finlandais, ou opter pour le modèle plus traditionnel d’une coalition bleu-rouge composée de la Coalition nationale et des sociaux-démocrates. M. Orpo a opté pour la première solution, sans doute parce qu’elle permettrait à la coalition nationale d’imposer ses réformes économiques, qui incluaient une réduction du financement du secteur public et l’affaiblissement de l’influence des syndicats. Les démocrates-chrétiens et le parti populaire suédois se sont joints aux négociations de coalition qui ont duré six semaines et demie, ont impliqué plus de mille auditions d’experts et ont abouti à un programme de gouvernement massif de 216 pages, annexes non comprises (Gouvernement finlandais 2023). Les négociations de coalition ont été riches en rebondissements, notamment en raison du malaise évident au sein du Parti populaire suédois. Le Parti des Finlandais et le Parti populaire suédois sont effet en profond désaccord sur les questions socioculturelles, le Parti des Finlandais ayant même critiqué par le passé le statut de la langue suédoise en Finlande.

La coalition quadripartite – réunissant la coalition nationale, le Parti des Finlandais, le Parti populaire suédois et les démocrates-chrétiens – dirigée par le Premier ministre Orpo a prêté serment le 20 juin. Il n’a fallu qu’une semaine pour que la première crise survienne. Le ministre des affaires économiques, Vilhelm Junnila, du Parti des Finlandais, a annoncé le 30 juin sa démission à la suite d’un scandale concernant ses liens avec l’extrême droite, qui a conduit le Parti populaire suédois à voter une motion de censure au parlement. Junnila avait plaisanté sur le fait que son numéro d’élection (88) faisait référence à « Heil Hitler », avait pris la parole lors d’un événement d’extrême droite en 2019 et avait déposé une question parlementaire dans laquelle il exhortait le gouvernement à promouvoir l’avortement en Afrique, mesure qui, selon lui, aurait visé à endiguer la croissance démographique et à lutter contre le changement climatique (Yle 2023c). Quelques semaines plus tard, l’attention s’est portée sur Riika Purra, la nouvelle ministre des finances. En 2008, Mme Purra avait utilisé à plusieurs reprises un langage raciste dans des textes publiés sur le blog Scripta, hébergé par Halla-aho. Par exemple, à propos d’une confrontation dans un train avec des jeunes issus de l’immigration, elle avait déclaré : « Vous voyez, s’ils me donnaient une arme, il y aurait des cadavres dans un train de banlieue » (Yle 2023e). Purra avait publié des commentaires méprisants et discriminatoires sur les femmes musulmanes en 2019 (Yle 2023d). Fin juillet, le scandale s’est aggravé lorsque Helsingin Sanomat, le principal quotidien national, a publié des messages contenant des insultes et des propos racistes envoyés par le ministre des affaires économiques Wille Rydman, du Parti des Finlandais, à son ancienne partenaire (Yle 2023b). Ces messages datent de 2016, lorsque M. Rydman faisait partie de la Coalition nationale.

Purra a regretté les textes publiés sur son blog, mais des doutes subsistent quant à la sincérité de ses excuses. Dans l’ensemble, le Parti des Finlandais a accusé les médias traditionnels de mener une campagne de diffamation intentionnelle contre le parti, en déterrant de vieux textes dans le but de forcer le gouvernement à démissionner. Pendant ce temps, Orpo est resté silencieux, défendant son cabinet et demandant aux médias et au public de se concentrer sur les sujets politiques les plus urgents tout en laissant le gouvernement faire son travail. Cependant, les inquiétudes au sein du Parti populaire suédois n’ont pas disparu et les libéraux de la Coalition nationale se sentent probablement aussi mal à l’aise face à la situation. Halla-aho, élu président de l’Eduskunta, a décidé de ne pas reconvoquer le parlement pendant les vacances d’été pour débattre du sort de Purra et du gouvernement (Yle 2023f). Finalement, une grande partie du scandale concernant les affaires de racisme s’est dissipée début septembre lorsque l’ensemble du gouvernement, Purra et Rydman ont survécu à des votes de confiance distincts à l’Eduskunta (Yle 2023a).

Arter (2023) a qualifié la coalition de « mariage malheureux », Orpo lui-même évoquant un « mariage de convenance ». Il se pourrait bien que la coalition ne dure pas jusqu’aux prochaines élections législatives régulières prévues pour le printemps 2027. Même si cela devait être le cas, la législature à venir sera sans doute semée d’embûches : outre les scandales de racisme qui continuent de remonter à la surface, la mise en œuvre de l’ambitieux programme gouvernemental ne manquera pas de susciter des inquiétudes, tant au sein de la coalition que dans la société dans son ensemble. En septembre et au début du mois d’octobre, toute une série de manifestations antigouvernementales ont déjà eu lieu, allant de divers types d’actions dans les entreprises à des manifestations publiques et des sit-in de protestation sur les campus universitaires. Dans ce contexte, le ciment nécessaire À maintenir l’unité du gouvernement devrait provenir principalement de l’économie : la direction du Parti des Finlandais finlandais est en effet devenue ces dernières années très conservatrice sur le plan fiscal, se rapprochant en cela de ses partenaires actuels.

Une évolution intéressante concerne la perspective d’une politique de blocs et d’une polarisation croissante entre les camps opposés (Kekkonen 2023). Les promesses préélectorales des partis de gauche de ne pas partager le pouvoir avec le Parti des Finlandais, couplée à la volonté des partis de centre-droit de s’engager dans une telle alliance, ont donné lieu, au cours de la campagne, à des débats sur la polarisation et la distance croissante entre la droite et la gauche. Ces débats se poursuivront sans doute, car les politiques du gouvernement Orpo divisent clairement les opinions des citoyens. La Finlande étant connue pour sa tradition de larges coalitions, principalement inter-blocs, l’évolution vers une politique de blocs constituerait une rupture significative avec les pratiques établies. Une chose en tous cas est sûre : la politique finlandaise n’est plus ennuyeuse.

Les données

Bibliographie

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Borg, S., Kestilä-Kekkonen, E. et Wass, H. (éd.) (2020). Politiikan ilmastonmuutos: eduskuntavaalitutkimus 2019. Oikeusministeriön selvityksiä ja ohjeita 2020:5. Helsinki: Oikeusministeriö.

Gouvernement finlandais (2023). A strong and committed Finland. Programme of Prime Minister Petteri Orpo’s Government, 20 June 2023. Helsinki : Publications of the Finnish Government 2023:60.

Grönlund, K. et Strandberg, K. (éd.) (2023). Finland turned right: Voting and public opinion in the parliamentary election of 2023. Åbo : Samforsk, The Social Science Research Institute, Åbo Akademi University.

Kekkonen, A. (2023). Affective polarization in a multiparty democracy: Learning from the case of Finland. Doctoral dissertation, Faculty of Social Sciences, University of Helsinki.

Kestilä-Kekkonen, E. et Sipinen, J. (2023). Taktinen äänestäminen. Vaalivälähdykset 2023:10, Vaalitutkimuskonsortio (FNES).

Poyet, C. et Raunio, T. (2021). Confrontational but Respecting the Rules: The Minor Impact of the Finns Party on Legislative–Executive Relations. Parliamentary Affairs 74:4, 819-834.

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Tiihonen, A. (2022). The Mechanisms of Class-Party Ties among the Finnish Working-Class Voters in the 21st Century. Thèse de doctorat, Université de Tampere.

Yle (2023a, 8 septembre). Finland’s right-wing government, 2 ministers survive confidence votes. Yle.

Yle (2023b, 28 juillet). HS publishes racist messages by Economic Affairs Minister Rydman. Yle.

Yle (2023c, 30 juin). Junnila resigns after week-long row over far-right links. Yle.

Yle (2023d, 20 juillet). Muslim groups condemn Riikka Purra’s « black sacks » blog comment. Yle.

Yle (2023e, 11 juillet). Riikka Purra « not resigning » as controversial blog comments resurface. Yle.

Yle (2023f, 15 juillet). Speaker Halla-aho decides not to reconvene Parliament over Purra comments. Yle.

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Tapio Raunio, Élection parlementaire en Finlande, 2 avril 2023, Groupe d'études géopolitiques, Nov 2023,

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