Bulletin des Élections de l’Union Européenne
Élection régionale à Brême, 14 mai 2023
Issue #4
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Issue #4

Auteurs

Matthias Güldner , Andreas Klee

Numéro 4, Janvier 2024

Élections en Europe : 2023

Les élections au parlement du Land de Brême, un cas unique

La ville hanséatique libre de Brême est une ville-Land et le seul Land à être constitué de deux parties disjointes, la ville de Brême proprement dite et son port Bremerhaven, ce qui confère à ce Land un statut très particulier par rapport aux Länder territoriaux et aux autres villes-Länder 1 . Cette situation explique que les élections au Landtag (parlement du Land) se déroulent d’une manière une peu particulière : Brême et Bremerhaven élisent séparément des candidats et des listes distincts ; même la barre des 5 % pour pouvoir être représenté au Landtag s’applique séparément. Les électeurs disposent d’un total de cinq voix, qu’ils peuvent répartir à leur guise entre les listes des partis et les candidats individuels ; ils peuvent donner toutes leurs voix à une liste ou à un candidat ou panacher les listes. Par leur vote, ils peuvent donc exprimer des préférences pour certaines coalitions ; ils peuvent aussi modifier l’ordre des candidats sur les listes, ce qui n’est pas le cas dans les autres Länder. Cette particularité du système électoral favorise la personnalisation de la campagnes (Masch et al. 2023) de deux manières. D’une part les têtes de liste (Spitzenkandidat*in) ont un poids particulier ; et d’autre part, tous les candidats, y compris ceux qui sont en fin de liste, ont la possibilité de mener une campagne très personnelle. Le parlement du Land, appelé la Bremische Bürgerschaft, joue aussi le rôle de parlement municipal (Stadtbürgerschaft). Il en va de même pour l’exécutif : le Sénat gouverne à la fois le Land tout entier et la ville. Le droit de vote est fixé à 16 ans et la législature – autre particularité locale – ne dure que quatre ans au lieu de cinq dans les autres Länder. Le chef du gouvernement, qui porte les titres de maire et de président du Sénat, n’est qu’un primus inter pares : comme tous les sénateurs, il est élu directement par la Bürgerschaft au poste de maire ; son rôle n’est pas d’impulser une ligne gouvernementale, et, comme tous les membres de son cabinet, il peut être révoqué à tout moment par la majorité de la Bürgerschaft.

La situation politique avant les élections de 2023

Depuis les élections de 2019, Brême est gouvernée par une coalition composée du SPD (S&D), de Bündnis90/Die Grünen (Verts/ALE) et de Die Linke (GUE/NGL), désignée désormais comme la coalition RGR (pour Rot-Grün-Rot, soit Rouge-Vert-Rouge) 2 . Le SPD, au gouvernement depuis 1946, est le parti au pouvoir le plus puissant ; les Verts co-gouvernent le Land depuis 2007 et, en 2019, Die Linke s’est jointe à la coalition. L’opposition se compose de la CDU, devenue le premier parti en nombre de suffrages pour la première fois en 2019 3 , de divers groupes dissidents de l’AfD (qui ont refusé de travailler ensemble en tant que groupe parlementaire de l’AfD) et de l’association électorale Bürger in Wut (Citoyens en colère), qui accueilli des députés dissidents de l’AfD au cours de la législature. Bien que la ville hanséatique libre de Brême soit représentée dans tous les organes de l’État fédéral (y compris avec trois voix au Bundesrat) et dispose d’une délégation auprès de l’UE, ce sont bien les problématiques locales dominent la vie politique. Ainsi, avec sa longue expérience du gouvernement et son enracinement dans la société civile, le très populaire maire Andreas Bovenschulte (SPD) a dominé l’arène politique par sa personnalité, tandis que son parti, ne serait-ce qu’en raison de sa longue expérience de gouvernement et de son enracinement dans la société civile, jouait un rôle prépondérant dans le choix des thèmes au sein de la coalition. Lors de la campagne, les différends politiques entre les Verts d’un côté et le SPD et Die Linke de l’autre sont toutefois devenus publics ; ceux-ci concernaient surtout la politique climatique et la politique des transports.

Le résultat des élections de 2023

Grâce à des gains considérables (voir « les données »), le SPD a pu retrouver en 2023 sa position de première force politique ; Die Linke, la CDU et le FDP se sont maintenus, tandis que les Verts ont perdu plus de 5 points de pourcentage et sont ainsi les grands perdants de l’élection. Le succès des Bürger in Wut (BIW, Citoyens en colère), entrés au Parlement avec 10 députés, s’explique en partie par le fait que l’AfD n’a pas été autorisée à se présenter aux élections en raison d’erreurs de procédure ; outre le transfert des voix de l’AfD, leur succès s’explique également par le mécontentement général à l’égard des partis de la coalition, mais aussi à l’égard de la CDU et du FDP, perçus comme insuffisamment impliqués dans leur rôle de partis d’opposition. Finalement, tous les partis représentés au parlement du Land lors de la précédente législature ont pu se maintenir et tous disposent désormais d’un groupe parlementaire. Ceci inclut les Bürger in Wut, qui se sont entre temps rebaptisés « Bündnis Deutschland » (Alliance Allemagne) et ont formé leur propre groupe peu après l’élection.

Le taux de participation a de nouveau diminué, s’établissant à 57 %, alors qu’il avait augmenté d’environ 14 points de pourcentage pour atteindre 64,1 % en 2019. Traditionnellement, en raison de la structure sociale extrêmement fragmentée des deux villes, la participation est très inégalement répartie dans l’espace et étroitement liée au statut social des électeurs. Par exemple, le taux de participation dans le quartier aisé de Borgfeld, à l’est de Brême, a été de 81 %, alors que dans le quartier voisin de Tenever, dominé par de grandes cités dans le style des banlieues françaises, il n’a été que de 32,4 %. Une analyse plus détaillée des circonscriptions a révélé des disparités encore plus importantes.

Analyse du résultat des élections et conséquences pour la formation d’une coalition

Le 25 mai 2023, après des entretiens exploratoires avec ses anciens partenaires de la coalition et avec la CDU, la direction du SPD a annoncé sa décision de reprendre les négociations en vue d’une coalition avec les Verts et Die Linke. L’accord de coalition a été signé à Brême le 3 juillet 2023. Le nouveau Sénat (gouvernement du Land) a été élu par la Bremische Bürgerschaft le 5 juillet et a pris ses fonctions. Pour répondre à la demande de changement qui s’était clairement exprimée dans les urnes, la décision du SPD de reconduire la coalition précédente a été accompagnée d’un communiqué formulant publiquement la promesse d’un « vrai changement de cap » (Metzner 2023).

Le succès électoral de l’association d’électeurs Citoyens en colère (BIW)

Les Citoyens en colère sont une association électorale fondée en 2004 qui n’avait jusqu’à présent attiré l’attention que dans le Land de Brême, et plus particulièrement à Bremerhaven. Les BIW continuent à profiter des querelles internes de l’AfD et, à la suite de défections de l’AfD, ils ont pu former un groupe parlementaire comptant jusqu’à trois élus. Au sein du spectre politique, les BIW se classent parmi les populistes de droite (Metzner 2023). Eux-mêmes se situent à la droite de la CDU et à la gauche de l’AfD (Stegemann 2023).

Les gains enregistrés par les BIW 4 proviennent principalement de deux grands groupes d’électeurs. Il y a d’une part les 6 500 électeurs passés de l’AfD au BIW, ce qui signifie qu’un tiers de l’augmentation des voix du BIW est dû à l’absence de l’AfD lors de l’élection 5 . Les deux tiers restants (12 000 électeurs) correspondent aux pertes subies par les autres partis ainsi qu’aux anciens abstentionnistes et aux nouveaux électeurs.

Le succès électoral des BIW a également eu un impact sur la coalition. Que les BIW obtiennent 10 mandats était un choc pour les autres partis. Pour la coalition gouvernementale en particulier, c’était un signal clair du mécontentement croissant de la population à l’égard du travail (non) accompli par le gouvernement ; de plus en plus, les électeurs expriment ce mécontentement par des choix électoraux radicaux. En conséquence, les partis de la coalition se sont sentis obligés de préciser les modalités concrètes du changement dans leur accord de coalition. Il fallait accréditer la promesse d’un « business as usual, without business as usual », ce qui a eu des conséquences sur le choix du personnel politique 6 . Si ces décisions n’étaient pas exclusivement motivés par le succès des BIW, le succès du parti protestataire a renforcé l’image d’un gouvernement en échec – un échec qui, cependant, ne concernait pas tous les responsables dans la même mesure.

Les pertes importantes de l’Alliance 90/Les Verts

Les Verts brêmois avaient initialement suscité de grandes espoirs tant au sein du parti fédéral que dans son électorat traditionnel – ils ont finalement été tenus responsables de la plupart des échecs du gouvernement sortant. De fait, les domaines dans lesquels le Sénat a pu se distinguer pendant cette législature dominée par la pandémie, à savoir la santé (Die Linke) et la sécurité intérieure (SPD), n’étaient pas du ressort des Verts. En outre, Andreas Bovenschulte a réussi à se présenter comme le visage du gouvernement grâce à d’habiles opérations de communication (« succès de la vaccination à Brême », « introduction d’un impôt sur les surprofits »), ce qui lui a permis de renforcer encore sa stature de chef du gouvernement alors même que la cote des Verts dans les sondages 7 baissait fortement au cours de la période précédant les élections, tant s’agissant de la satisfaction à l’égard des personnes que des compétences de fond reconnues au parti. Le score des Verts dans les sondages (seulement 20% de satisfaits) est encore plus bas que celui du gouvernement dans son ensemble (41%). Les Verts semblent ainsi avoir perdu la confiance des citoyens dans tous leurs domaines de compétence traditionnels, et en particulier dans leur domaine de prédilection, la « politique climatique et environnementale », où leur score s’effondre de 24 points de pourcentage (passant de 61 % à 37 % de satisfaits). À cela s’ajoute le fait que la « politique climatique et environnementale » a été considérée comme moins importante en 2023 que lors des élections de 2019.

Maike Schaefer était la tête de liste la plus impopulaire de tous les partis en lice pour les élections – Andreas Bovenschulte atteignant pour sa part un taux de satisfaction de 70%. Au bout du compte, les Verts ont perdu 15 000 électeurs au profit de leurs partenaires de coalition (SPD : +10 500 / Die Linke : +4 500) du fait de leur impopularité.

Cette situation a conduit à donner un avantage disproportionné au SPD lors des négociations de coalition. Bien que le SPD ait amélioré son score par rapport aux précédentes élections, obtenant 29,9 % des voix, ce score reste l’un des plus mauvais de son histoire dans la région. Le SPD peut néanmoins profiter de la faiblesse des Verts. Perçus comme les vainqueurs des élections de 2019, les Verts paient cette fois un prix élevé pour pouvoir participer à la coalition gouvernementale. Quoiqu’ayant pu faire valoir des arguments de fond solides lors des négociations, ils perdent les portefeuilles des transports (mobilité), de la construction, de l´urbanisme, des affaires sociales, de l’intégration, de la jeunesse et des sports, gagnant seulement le portefeuille des sciences.

Conséquences des élections régionales au plan fédéral

Les nombreuses particularités de ce qui est probablement le Land le plus singulier d’Allemagne ne peuvent être transposées que de manière partielle à d’autres Länder ou à la politique fédérale (Probst et al. 2022). Néanmoins, après avoir fait la part des spécificités locales, on peut dégager certaines tendances d’intérêt suprarégional.

Le démantèlement du ministère du climat et de l’environnement, qui incluait précédemment les transports et l´urbanisme, est un symbole fort : les partenaires de coalition des Verts veulent revenir sur la tendance, perceptible tant au niveau fédéral que dans d’autres Länder, qui consistait à rassembler des domaines traditionnellement bien établis (comme l’économie ou les transports) sous la houlette de la lutte contre le changement climatique.

On décrit souvent la politique à l’intérieur des Länder comme une « démocratie du premier ministre ». Les résultats de ces dernières élections révèlent qu’à Brême, le facteur personnel pèse d’un poids encore plus décisif que dans les autres Länder sur le choix des citoyens. Dans les sondages, le maire a obtenu un taux de satisfaction de 70 % (très satisfaits/satisfaits) 8 . Si l’on considère les résultats des élections du 14 mai 2023, le candidat tête de liste du SPD a obtenu individuellement plus de voix directes (141 420) que les Verts (128 442) 9 en tant que parti. La stratégie de campagne du SPD, jouant exclusivement sur le facteur personnel – Bovenschulte, la tête de liste, s’est produit en public chantant et jouant de la guitare – s’est révélée payante.

Compte tenu de la situation précaire de la coalition dite « feu de signalisation » (Ampel-Koalition rouge-jaune-verte, c’est-à-dire SPD, FDP et Verts) au niveau fédéral au début de l’été 2023, la viabilité des coalitions tripartites est objet de débat. À Brême, la coalition RGR (Rot-Grün-Rot, soit SPD, Verts, Die Linke) a offert au SPD, sa composante politique la plus puissante, une marge de manœuvre nettement plus grande que la coalition rouge-verte (SPD, Verts) au cours des trois législatures précédentes. Le SPD a pu s’imposer dans un rôle de faiseur d’équilibres et de « voix de la raison » face aux positions plus extrêmes de ses petits partenaires. Il a affirmé son rôle de modérateur entre des partis de gouvernement parfois en conflit, même si l’image négative d’une coalition souvent agitée par les dissensus a aussi limité ses gains.

Lors des élections législatives de 2023, les Verts se sont trouvés pris en tenaille entre les positions radicales des activistes climatiques, celles de la clientèle traditionnelle du parti et les réticences croissantes de larges pans de la population à contribuer de manière directe à la résolution du problème climatique. Le débat fédéral sur le remplacement des chaudières traditionnelles par des pompes à chaleur et les mesures de politique régionale perçues comme hostiles au trafic automobile urbain (« Brötchentaste ») 10 ont convergé pour créer une tendance politique dominante qui a fait fortement baisser la cote de popularité des Verts et leurs résultats électoraux. Le parti n’a pas encore de stratégie globale pour répondre à ce défi dans un système politique à plusieurs niveaux.

Après avoir participé au gouvernement régional pendant quatre législatures consécutives (un record pour les Verts à l’échelle de toute l’Allemagne), on ne peut ignorer les signes d’usure, en termes de personnel comme de contenu, que donne ce parti relativement jeune. Le SPD, au pouvoir depuis 1946, est nettement plus résilient face à la critique : même ses mauvais résultats dans des domaines-clés n’entament qu’à peine son crédit. C’est le cas d’un taux de chômage très élevé, d’un risque de pauvreté important et, surtout, du fait que Brême occupe toujours la dernière place dans les classements des Länder en matière de politique d’éducative. Le « pacte de paix scolaire », ratifié pour la période 2008-2028 y compris par la CDU (et donc par l’opposition) contribue notamment à mettre le SPD à l’abri d’attaques concernant sa politique scolaire.

La CDU n’a pas été en mesure de tirer parti de son succès électoral historique de 2019. Si l’on considère la campagne électorale de 2023 à la lumière de l’évolution historique de la CDU brêmoise (Bullwinkel 2022), on constate que ce parti n’arrive pas à attirer un électorat majoritairement urbain, libéral et de gauche. Ceci conduit le parti à faire preuve de prudence et de retenue sur des questions perçues comme potentiellement clivantes pour la gauche, telles que la sécurité intérieure, l’immigration ou la politique en matière de drogue. Cette attitude défensive ne lui permet pas d’impulser une dynamique de changement. La situation politique à Brême contraste ainsi avec les résultats électoraux de la CDU aux précédentes élections régionales à Berlin ainsi qu’au niveau fédéral.

L’exclusion formelle de l’AfD de l’élection et la participation du BIW, qui n’est actif qu’à Brême, sont de fait un phénomène unique dans le paysage politique allemand. Néanmoins, le grand succès électoral du BIW requiert l’attention : par sa transformation en un « Bündnis Deutschland » (Alliance Allemagne) à visée nationale (au moment de la création du groupe parlementaire à la Bremische Bürgerschaft), ce qui n’était au départ qu’une association d’électeurs locale revendique désormais une place sur l’échiquier politique entre la CDU/CSU et l’AfD 11 . Il est trop tôt pour dire si le succès du BIW annonce un élargissement du spectre des partis à l’échelle nationale ou s’il est voué à rester un particularisme local.

Les données

Bibliographie

ARD (2023). Wie die Wähler in Bremen wanderten. ARD.

Bullwinkel., B. (2022). Die CDU in Bremen. In Probst, L., Güldner, M. et Klee A. (éd), Politik und Regieren in Bremen. Wiesbaden : Springer VS, p. 181-196.

Güldner, M. (2022). Die Alternative für Deutschland (AfD) in Bremen. In Probst, L., Güldner, M. et Klee, A. (éd.), Politik und Regieren in Bremen. Wiesbaden : Springer VS, p. 247-256.

Masch, L., Gaßner, A., Klein, M. et Rosar, U. (2023). Physische Attraktivität und Personalisierung des Wahlverhaltens. Ein Vergleich der Bundestagswahlen von 2002 bis 2017. In Ackermann, K., Giebler, H. et Elff, M. (éd.), Deutschland und Europa im Umbruch. Wahlen und politische Einstellungen. Wiesbaden : Springer VS.

Metzner, F. (2023, 25 mai). Weiter so oder Neuanfang? SPD, Grüne und Linke wollen Koalition formen. Buten un binnen.

Probst, L., Güldner, M. et Klee, A. (éd.) (2022). Politik und Regieren in Bremen. Wiesbaden : Springer VS.

Probst, L. (2022). Bremische Bürgerschaftswahlen von 1946 bis 2019. In Probst, L., Güldner, M. et Klee, A. (éd.), Politik und Regieren in Bremen. Wiesbaden : Springer VS, p. 247-256.

Stegemann, J. (2023, 16 mai). Der Mann, der mit Wut für Recht und Ordnung wirbt. Süddeutsche Zeitung.

Notes

  1. Sur le système politique de la ville libre de Brême, voir Probst, Güldner et Klee (2022).
  2. Pour une analyse détaillée des élections au Landtag de 2019, voir Probst (2022 : 315).
  3. Sur l’échec de l’AfD qui avait pourtant à ses débuts suffisamment d’élus pour former un groupe parlementaire, voir Güldner (2022).
  4. Toutes les données sur les flux électoraux citées dans cet article proviennent de l’enquête infratest-dimap réalisée pour la chaîne de télévision ARD (ARD 2023).
  5. Lors du processus d’autorisation des candidatures, l‘AfD n’a pas réussi à se mettre d’accord dans les délais impartis sur une liste de candidats et a soumis deux listes concurrentes, ce qui n’a pas été autorisé par la commission électorale du Land, de sorte qu’aucune des deux listes n’a été acceptée. L’AfD n’était donc pas éligible aux élections à la Bürgerschaft. Seule a été autorisée une liste de l’AfD pour les élections du conseil municipal de Bremerhaven qui avaient lieu au même moment. L’AfD a déposé une plainte devant le tribunal de contrôle des élections (Wahlprüfungsgericht). En dernière instance cette plainte pourrait être examinée par la Cour de justice du Land (Staatsgerichtshof) de Brême. L’AfD ayant déjà été déboutée un première fois, les observateurs n’accordent sur le fait que cette plainte a peu de chances de succès.
  6. Maike Schäfer, tête de liste des Verts et sénatrice sortante en charge du climat, de l’environnement, de la mobilité, de l’urbanisme et de la construction, ainsi qu’Anja Stahmann, sénatrice en charge des affaires sociales, de la jeunesse, de l’intégration et du sport, ont annoncé leur retrait de la vie politique. Les présidents régionaux des Verts ont fait de même.
  7. Données des enquêtes infratest-dimap LänderTREND (mars-mai 2023).
  8. Données d‘infratest-dimap LänderTREND, mars 2023.
  9. Les candidats des Verts réunis obtiennent à peine plus de 25% des voix directe obtenues par Bovenschulte (38 858); Schaefer, la tête de liste, maire et sénatrice pendant la législature précédente n’obtient qu’environ 5% de ce qu’obtient son concurrent.
  10. On désigne par là la possibilité de stationner dans des endroits interdits « le temps d’acheter les petits pains » (n.d.l.t).
  11. Sur le site de Bündnis Deutschland (Alliance Allemagne) on annonce déjà le score du BIW comme un premier succès électoral permettant l’entrée au parlement d’un Land.
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Matthias Güldner, Andreas Klee, Élection régionale à Brême, 14 mai 2023, Groupe d'études géopolitiques, Nov 2023,

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