Bulletin des Élections de l’Union Européenne
Élections régionales en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, 26 septembre 2021
Issue #2
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Issue #2

Auteurs

Erik Baltz , Sophie Suda , Maximilian Andorff-Woller

21x29,7cm - 167 pages Numéro 2, Mars 2022 24,00€

Élections en Europe : juin 2021 – novembre 2021

Contexte pré-électoral

Les élections au 8e Landtag de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale ont eu lieu le 26 septembre 2021, en même temps que les élections du Bundestag et de la Chambre des députés à Berlin. Contrairement aux deux autres élections de l’année électorale 2021, cette élection du Landtag était placée sous des auspices clairs. La favorite pour le poste de ministre-président était dès le départ la sortante Manuela Schwesig (SPD, S&D). Cette dernière a été élue en 2017 après la démission pour raisons de santé de son prédécesseur Erwin Sellering (SPD). Schwesig étant entrée en fonction sans mandat propre, sa gestion du gouvernement a dû être légitimée par les électeurs. Son précédent gouvernement reposait sur une majorité rouge-noire au Landtag, composée du Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD) et de l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU, EPP). Sur le plan du contenu, le partenaire de coalition n‘a eu qu‘une influence réduite, et le SPD — et Schwesig en particulier — a donc donné le ton au sein du cabinet. Cela s’est également reflété dans les sondages, dans lesquels la satisfaction des partisans du SPD à l’égard du gouvernement était supérieure de presque 20 points de pourcentage à celle des partisans de la CDU (Infratest dimap 2021). Néanmoins, le SPD s’est moins concentré sur le contenu de la campagne électorale que sur la candidate Schwesig – entre autre matériel de campagne, un « Manu Magazin » a ainsi été distribué dans les foyers. Les autres partis n’ont pas eu grand-chose à opposer à cette stratégie de personnalisation. La CDU, avec sa tête de liste Michael Sack (CDU), n’a guère convaincu. Sack avait pris la tête du parti en 2020 après que Philipp Amthor (CDU) — initialement pressenti à la présidence du parti — se fut disqualifié pour ce poste suite à des accusations de corruption. De plus, le SPD semblait peu attaquable sur le plan du contenu, la CDU ayant toujours soutenu l’action gouvernementale. Sur un plan plus personnel, enfin, Sack n’a pas su rivaliser avec les niveaux de sympathie de Schwesig (Forschungsgruppe Wahlen 2021). Le principal parti d’opposition, Alternative pour l’Allemagne (AfD, ID), n’a guère été visible pendant la campagne électorale, ce qui s’explique notamment par le fait que sa tête de liste, Nikolaus Kramer (AfD, ID), a dû passer de longues périodes à l’hôpital pour des raisons de santé (ibid.). De plus, la politique de Schwesig a été bien accueillie dans la région. L’abolition des contributions à l’aménagement des routes et des frais d’inscription dans les crèches a permis à Schwesig de gagner de nombreux électeurs, et son attitude de femme d‘état rigoureuse pendant la pandémie de Covid-19 a également eu un effet positif sur sa cote de popularité. En assumant temporairement la présidence du SPD au niveau fédéral — avec Malu Dreyer (SPD, S&D) et Thorsten Schäfer-Gümbel (SPD, S&D) — elle a montré que le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale était dirigé par une femme politique compétente et disposant d’un bon réseau politique au niveau fédéral. Dans le même temps, la remontée du SPD dans les sondages au niveau fédéral a donné un fort élan au SPD du Land, de sorte que les sondages régionaux prévoyaient une nette victoire des sociaux-démocrates.
La soirée électorale a vu la victoire attendue du SPD. Avec près de 40 % des deuxièmes voix, le SPD a augmenté sa part de voix de près d’un tiers, alors que tous les autres partis représentés au Parlement ont subi des pertes (voir encart « les données »). L’AfD, quoique confirmant sa place de deuxième force politique du Land, a perdu 4,1 points de pourcentage, tandis que le score de la CDU se contractait de 5,7 points. Sack a démissionné de la présidence de la CDU régionale, créant ainsi un vide de pouvoir au sein du parti. Il a ainsi manqué un interlocuteur de premier plan dans les entretiens exploratoires ultérieurs avec le SPD, ce qui peut être considéré comme un facteur déterminant de l’échec de la poursuite de l’alliance de coalition. La part électorale du quatrième parti représenté au parlement, La Gauche (GUE/NGL), a également baissé de 3,3 points de pourcentage. Dans le même temps, les Verts (Verts/ALE) et le Parti démocratique libre (FDP, RE) ont réussi à entrer au Parlement — tous deux n‘avaient pas pu franchir la barre des 5% en 2016. Le parlement nouvellement formé est ainsi plus diversifié en termes de programmes, et sa composition reflète celle qui s‘est imposée de longue date au niveau fédéral ainsi que dans un certain nombre de parlements régionaux.

Le résultat des élections dans le Mecklembourg-Poméranie occidentale reflète la tendance nationale avec des succès clairs pour le SPD, les Verts et le FDP et des pertes significatives pour la CDU, l’AfD et La Gauche. Le grand succès du SPD s’est également manifesté dans les résultats au niveau des circonscriptions électorales. Alors qu’en 2016, on pouvait encore observer un net clivage est-ouest dans le Land, selon lequel le SPD dominait clairement les parties occidentale et centrale du pays, mais devait céder de nombreuses circonscriptions à la CDU et à l’AfD à l’est, le SPD a dominé presque toutes les régions en 2021 (voir figure a). Certes, la CDU et l’AfD ont continué à remporter quelques circonscriptions, mais dans des proportions nettement moindres et de manière moins concentrée. Les circonscriptions remportées par l’AfD se trouvent presque exclusivement dans la partie orientale du Land. Les petits partis, quant à eux, n‘ont pas créé la surprise. Le Parti de la protection des animaux a obtenu 1,7 % des voix, bien en-deçà de la limite des 5 % nécessaire pour entrer au Parlement. Le mouvement Querdenker, qui s’était présenté pendant la pandémie de Corona comme un contrepoids de la société civile à l’appareil étatique et s’était présenté aux élections sous le nom de Parti de la démocratie directe d‘Allemagne (dieBasis), n’a également obtenu que 1,7 %. Le Parti national-démocrate d’Allemagne (NPD) poursuit lui aussi son déclin depuis les élections régionales de 2016 et n’obtient plus que 0,8% des voix.
La participation a augmenté de 9 points de pourcentage, passant de 61,7 % à 70,8 %, ce qui représente le troisième taux de participation le plus élevé de l’histoire du Land. Une raison importante de ce succès pourrait être la satisfaction de la population vis-à-vis du travail du gouvernement. Alors qu’en 2016, le mécontentement était particulièrement fort dans les régions orientales du Land, le gouvernement de 2021 a accordé une attention particulière à ces circonscriptions. Dans cette perspective, il n’est guère surprenant que la satisfaction du gouvernement évolue presque parallèlement au succès électoral du SPD. Malgré la satisfaction croissante à l’égard du gouvernement, la CDU, partenaire de la coalition sortante, n’a pas réussi à augmenter sa part de voix.

b • Scores de l’AfD par commune

Tendances politiques transnationales

Le résultat des deuxièmes voix du SPD, de l’AfD et de La Gauche lors des élections régionales dans le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale a été nettement plus élevé que lors des élections fédérales qui ont eu lieu au même moment. Dans le cas de l’AfD et de La Gauche, cette différence peut notamment être attribuée aux différences entre les « nouveaux » Länder est-allemands et les « anciens » Länder ouest-allemands. Les partis considérés comme proches de l’ancienne République démocratique allemande (RDA) et de la Russie continuent à obtenir de meilleurs résultats dans les Länder est-allemands que dans les Länder ouest-allemands (Arzheimer 2021). En outre, l’AfD a pu gagner beaucoup de voix, en particulier dans les circonscriptions de l’est, proches de la frontière polonaise (voir figure b).
Le résultat supérieur à la moyenne du SPD du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale est également frappant, tant en comparaison avec d’autres élections régionales qu’avec les élections au Parlement européen. Le pourcentage de deuxièmes voix obtenu par le SPD lors des élections régionales compte parmi les plus élevés des Länder allemands, et est nettement supérieur au pourcentage de voix obtenu par les S&D lors des élections au Parlement européen, mais aussi par le SPD lors des autres élections régionales allemandes. Il est difficile de dire si la bonne performance du SPD en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale peut s’expliquer par la montée en puissance du SPD au niveau fédéral, ou si au contraire le succès au niveau fédéral a été favorisé par la force du SPD du Land. Dans l’esprit de la théorie des élections de second ordre, l’influence du niveau fédéral sur le niveau régional est plus forte que l‘effet inverse (Müller & Debus 2012). Dans ce cas, cependant, d’éventuels effets de synergie dus à une plus grande intégration de la section mecklembourgeoise du SPD dans la politique fédérale — par exemple à travers la personne de Schwesig — semblent également plausibles.

Tendances socio-démographiques

La population vieillissante du Land et la faible densité de population rendent l’implantation de certains partis plus difficile. Avec 69 habitants au kilomètre carré, le Mecklembourg-Poméranie occidentale est le Land le moins peuplé de la République fédérale. Il a perdu beaucoup de sa population depuis la réunification (rapport de données Destatis 2021). Même si la baisse des naissances observées dans les années 1990 et au début des années 2000 a été surmontée et que, depuis 2017, les chiffres de l’immigration sont supérieurs à ceux de l’émigration (Statistisches Amt MV), la population continue de diminuer en raison du vieillissement du Land, s‘établissant actuellement à 1,6 million. En 2019, le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale était en queue de peloton en termes de salaire brut moyen et en troisième et dernière position en termes de revenu disponible des ménages. Si, en septembre 2020, le taux de chômage n’était certes que de 6,9 %, on constate ici encore une disparité ouest-est dans le Land, l’ouest du Land se situant à 5 % et l’est à presque 10% (rapport de données Destatis 2021).
Ce sont surtout les Verts, et dans une moindre mesure le FDP, qui sont élus en premier lieu dans les grandes villes (voir figure c). Mais à cela s’ajoute surtout le fait que le noyau dur de l’électorat de ces deux partis n’est guère représenté dans le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale. Les Verts, qui sont surtout élus par les citoyens des grandes villes aux revenus supérieurs à la moyenne, ont du mal à défendre leurs idées pour une politique écologique dans les régions rurales. Le FDP mise surtout sur les indépendants, que l’on ne trouve pas non plus en grand nombre dans le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, le troisième Land avec le plus petit nombre d’entreprises (MV Statista Dossier 2021). Les Verts et le FDP représentent tous deux des tendances progressistes différentes et sont donc particulièrement soutenus par les jeunes. Cela conduit à une concurrence entre les deux partis pour un même électorat d‘ampleur numérique déjà réduite, ce qui peut expliquer en partie leur mauvais résultat par rapport à la moyenne allemande. Les deux partis n’étaient pas représentés dans le Landtag précédent et, avec respectivement 6,3 et 5,8 %, ils formeront les deux plus petits groupes parlementaires de la prochaine législature avec seulement cinq sièges chacun.
Au contraire, l‘AfD profite des tendances démographiques mecklembourgeoises. Le parti obtient géneŕalement de bons résultats dans les régions peu peuplées, moins développées et où la moyenne d’âge est élevée (Franz et al. 2018). Cela ne signifie pas nécessairement que le groupe de population le plus âgé vote systématiquement pour ce parti ; le vote AfD peut être davantage relié au manque de perspectives ressenti par la population, ainsi qu‘au sentiment d’être oublié et abandonné par les partis établis, de sorte que les personnes vivant dans de telles régions deviennent vulnérables aux opinions et aux partis populistes et nationalistes (Dellenbaugh-Losse et al. 2021). Comme on peut le voir dans l’illustration du haut, les principaux groupes d’électeurs de l’AfD se trouvent dans des zones peu peuplées, ce qui soutient cette théorie.
Il est également intéressant de constater que l’AfD obtient les meilleurs résultats dans le groupe des 30-45 ans, c’est-à-dire un groupe qui est certes né en RDA, mais qui ne l’a vécue que pendant quelques années. Si ce groupe n’a certes plus grandi sous la dictature, il a par contre été durement touché par l’exode rural et les problèmes sociaux et économiques des années 1990, ce qui le rend plus susceptible d‘adopter des positions contraires aux politiques établies.

Contrastes et dynamiques géographiques

Lors des élections régionales de 2016, on avait constaté de nettes différences entre l’ouest du pays, dominé par le SPD, et l’est, où l’AfD est sortie victorieuse des élections. En 2021, les bastions de l’AfD se trouvent toujours à l’Est, mais leur nombre a fortement diminué et l‘AfD a été concurrencée par lE SPD. Comment en est-on arrivé là ?
Dans les domaines du développement économique, du revenu moyen, du taux de chômage et de l’infrastructure, on constate de fortes différences entre l’ouest et l’est du Land, l’est occupant toujours la position la plus faible. La frontière directe avec la Pologne à l’est peut également avoir une influence positive sur le résultat des votes de l’AfD : Jäckle et al. (2018) expliquent cela par le fait qu’en raison d’une situation de concurrence économique et de la présence d’une criminalité transfrontalière, les attitudes populistes de droite et xénophobes peuvent facilement s’enraciner dans ces zones-frontière, ce qui peut conduire à un renforcement général de l’AfD. Toutefois, une telle explication monocausale serait insuffisante. Parmi les autres raisons du recul de l’AfD, on peut citer sa dynamique négative au niveau fédéral, les querelles internes au parti régional ou le manque d’intérêt de la population pour le thème des réfugiés. Il ne faut cependant pas oublier que le gouvernement du Land, et en particulier le SPD, a activement tenté de regagner des électeurs dans l’est du pays et d’intégrer davantage la Poméranie occidentale dans la politique du Land après les mauvais résultats qu‘il y a enregistré en 2016. Comme le suggèrent Franz et al. (2018), les régions structurellement faibles devraient faire l’objet d’une attention accrue. C’est ce qu’a fait le gouvernement du Land, notamment par le biais de la stratégie pour la Poméranie occidentale. Un secrétaire d’État parlementaire a notamment été chargé spécifiquement de la question de la Poméranie occidentale (Patrick Dahlemann, SPD), qui pouvait investir chaque année près de 3 millions d’euros dans des projets et des réalisations régionaux à partir d’un fonds de développement créé à cet effet. En outre, le nouveau poste devait donner aux habitants de la région le sentiment de pouvoir transporter leurs préoccupations plus directement et plus facilement dans la capitale du Land. La question de savoir si les investissements, le contact direct ou les tendances de la politique fédérale ont eu une influence directe significative restent ouvertes ; on peut en tout cas observer que l’AfD a subi des pertes considérables dans presque toutes les circonscriptions électorales et en particulier à l’Est.

Coalitions

Après les élections régionales, le SPD et la gauche se sont mis d’accord pour entamer des négociations de coalition. Avant les élections, trois configurations de coalition étaient considérées comme mathématiquement possibles et politiquement réalisables : une poursuite de la « Grande coalition » entre le SPD et la CDU, une alliance entre le SPD et La Gauche, et une coalition « en feux tricolores » du SPD (rouge), du FDP (jaune) et des Verts. Le SPD a mené des entretiens exploratoires avec tous les partis représentés au Landtag, à l’exception de l’AfD. Une alliance tripartite entre le SPD, le FDP et les Verts a toutefois été jugée improbable, car les deux partenaires juniors potentiels sont nouveaux au Landtag et les fédérations régionales ont peu d’expérience parlementaire et gouvernementale. Deux semaines après les élections, Manuela Schwesig a annoncé que le SPD allait négocier une coalition avec La Gauche. L’ouverture des discussions sur la coalition a été justifiée par la grande convergence programmatique entre les partis, par exemple sur la politique scolaire, le développement du Land et l’infrastructure sociale. Quelques points centraux des négociations de coalition sont la création de nouveaux postes d’enseignants, l’introduction d’une garderie gratuite, l’abaissement de l’âge de vote à 16 ans et la promotion d’une augmentation du salaire minimum à 12 euros. Pour la première fois depuis 2006, la CDU ne participe pas au gouvernement du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale. À l‘inverse, après 15 ans dans l’opposition, La Gauche est de nouveau en mesure de former une coalition avec le SPD. Entre 1998 et 2006, le Parti du socialisme démocratique (PDS), prédécesseur de La Gauche, s‘était déjà allié avec les sociaux-démocrates. Cette coalition rouge-rouge, dirigée par le ministre-président Harald Ringstorff (SPD), était la première coalition nationale entre les deux partis au niveau régional. La nouvelle alliance entre les deux partis peut être interprétée comme un « virage à gauche » dans la politique du Land ; elle dispose d’une majorité confortable de 43 sièges au parlement qui compte 79 députés (voir figure d). Indépendamment de l’issue des discussions sur la coalition, il s’agira pour le partenaire de coalition du SPD de déplacer l’attention de la ministre-présidente vers ses propres priorités en la matière.

Références

Arzheimer, K. (2021). Regionalvertretungswechsel von links nach rechts? Die Wahl der Alternative für Deutschland und der Linkspartei in Ost-West-Perspektive. In Weßels, Bernhard & Harald Schoen (Hrsg.): Wahlen und Wähler — Analysen aus Anlass der Bundestagswahl 2017, Springer.
Dellenbaugh-Losse, M., Homeyer, J., Leser, J. & Pates, R. (2021). Toxische Orte? Faktoren regionaler Anfälligkeit für völkischen Nationalismus. Rechtes Denken, rechte Räume?. transcript-Verlag, pp. 47-82.
Destatis Datenreport (2021). En ligne.
Franz, C., Fratzscher, M. & Kritikos, A. S. (2018). AfD in dünn besiedelten Räumen mit Überalterungsproblemen stärker. diw Wochenbericht 85.8, pp. 135-144.
Forschungsgruppe Wahlen e.V. (2021). Wahlen Mecklenburg-Vorpommern 2021. En ligne.
Infratest dimap (2021). Mecklenburg-VorpommernTREND Mai 2021. En ligne.
Jäckle, S., Wagschal, U. & Kattler, A. Distanz zur Grenze als Indikator für den Erfolg der AfD bei der Bundestagswahl 2017 in Bayern? Zeitschrift für Vergleichende Politikwissenschaft 12.3, pp. 539-566.
Müller, J. & Debus, M. Second order- Effekte und Determinanten der individuellen Wahlentscheidung bei Landtagswahlen: Eine Analyse des Wahlverhaltens im deutschen Mehrebenensystem. Zeitschrift für Vergleichende Politikwissenschaft 6.1, pp. 17-47.
Ostsee-Zeitung (2016). Dahlemann – der „Kümmerer vor Ort“. Ostsee-Zeitung. En ligne.
Statistisches Amt Mecklenburg-Vorpommern (2021). Gesellschaft und Bevölkerung. En ligne.
Vorpommern Fonds (2021). En ligne.

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Erik Baltz, Sophie Suda, Maximilian Andorff-Woller, Élections régionales en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, 26 septembre 2021, Groupe d'études géopolitiques, Mar 2022, 113-118.

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