Bulletin des Élections de l’Union Européenne
Élections régionales en Sicile, 25 septembre 2022
Issue #3
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Issue #3

Auteurs

Vincenzo Emanuele

Numéro 3, Mars 2023

Introduction

Le centre-droit a remporté les élections régionales siciliennes le 25 septembre, se confirmant au pouvoir après sa victoire en 2017. Renato Schifani, ancien président du Sénat, est le nouveau président de la région et succède au sortant Nello Musumeci, qui ne s’est pas représenté en raison de conflits internes au sein de la coalition de centre-droit (Adn Kronos, 2022). Le vote a été à bien des égards une confirmation des déterminants historiques de la politique sicilienne. En effet, la Sicile a toujours exprimé un vote majoritairement modéré et conservateur (Nuvoli, 1989 ; Raniolo, 2010). Les démocrates-chrétiens ont dominé la politique de l’île pendant 45 ans avant que, après les affaires Tangentopoli, la Sicile ne devienne l’éden du berlusconisme. Sous la « deuxième République », c’est-à-dire depuis 1994, le centre-droit a toujours remporté les élections régionales, à la seule exception de 2012. Dans ce dernier cas, la défaite a été causée principalement par les divisions internes au camp conservateur : le centre-droit était en effet divisé entre Musumeci (futur vainqueur en 2017), Micciché (leader régional historique de Forza Italia) et le centre-gauche, renforcé par l’entrée de l’Union du Centre (UDC), un parti issu de la démocratie chrétienne qui avait quitté le centre-droit. L’UDC, avec à sa tête Rosario Crocetta, en a profité pour conquérir pour la première fois le Palais d’Orléans. Pourtant, même à cette époque, la Sicile n’avait pas soudainement basculé à gauche. M. Crocetta a recueilli 30,5 % des votes valides, ce qui correspond à seulement 13,3 % du corps électoral. Lorsque, en 2017, le centre-droit s’est à nouveau présenté uni de l’UDC à Fratelli d’Italia (FDI), le résultat du duel entre les deux blocs traditionnels du bipolarisme italien fut sans appel. Lors des élections du 25 septembre 2022, le même scénario s’est répété. La tenue, le même jour, des élections législatives italiennes qui sont conclues par la victoire du centre-droit dirigé par Giorgia Meloni, leader des FDI, n’a fait que consolider la victoire écrasante de la coalition sur l’île. La victoire de Schifani a été nette, bien que dans le contexte d’une participation de moins de la moitié des électeurs éligibles, et ce, malgré le potentiel de mobilisation résultant de l’organisation simultanée des élections générales. Le candidat de Forza Italia l’a emporté largement sur ses concurrents, Caterina Chinnici du centre-gauche et Nunzio di Paola du Mouvement 5 étoiles (M5S). Tous deux ont d’ailleurs été clairement dépassés par un candidat outsider, l’ancien maire de Messine Cateno De Luca, qui a constitué la principale surprise de ces élections en arrivant en deuxième position avec 24% des voix.

Cette contribution est structurée comme suit : dans la section suivante, nous analyserons le contexte électoral régional à la veille du vote, en décrivant brièvement les caractéristiques de la loi électorale régionale et la configuration de l’offre politique ; la section suivante est consacrée à l’analyse du vote et considère trois aspects : la participation électorale, le scrutin majoritaire, c’est-à-dire le vote pour les candidats à la présidence régionale, et le scrutin proportionnel, c’est-à-dire le vote pour les listes.

Le contexte : la loi électorale et la configuration de l’offre

L’élection régionale est régie par la loi régionale n° 7/2005. L’électeur dispose de deux voix, une pour un candidat à la présidence et une pour une liste de candidats à l’Assemblée régionale (ARS). Le scrutin pour la présidence utilise un système classique de scrutin majoritaire à un tour : le vote a lieu en un seul tour, le candidat qui obtient la majorité relative des voix étant élu président. Dans la compétition pour le parlement régional, un système mixte s’applique. Sur les 70 députés à élire à l’ARS, 62 sont élus au système proportionnel sur la base de listes concurrentes dans les neuf circonscriptions provinciales qui composent le territoire de la région 1 . La distribution se fait par la méthode du quotient de Hare et des plus forts restes parmi les listes qui ont dépassé 5 % au niveau régional (Emanuele, 2013). Les électeurs votent pour une liste et peuvent exprimer un vote de préférence pour un candidat de cette liste. Le « vote disjoint », c’est-à-dire le vote simultané pour un candidat à la présidence et pour une liste non liée à ce candidat, est possible. Sur les huit sièges restants, deux reviennent respectivement au président nouvellement élu et au candidat présidentiel arrivé en deuxième position. Les six derniers sièges, en revanche, constituent la « liste » du président, c’est-à-dire une prime électorale qui, sous certaines conditions 2 , est attribué à la coalition gagnante pour favoriser l’obtention d’une majorité de gouvernement. La loi électorale sicilienne n’est pas majority assuring (Emanuele, 2013 : 40), c’est-à-dire qu’elle n’assure pas la majorité des sièges à la liste ou coalition arrivée en tête. Sur les cinq élections régionales ayant eu lieu depuis son introduction, dans un cas, en 2012, le président vainqueur (Crocetta) n’a pas obtenu la majorité absolue, tandis que dans un autre cas, en 2017, cette majorité s’est limitée à un seul siège, celui du président lui-même (Emanuele et Riggio, 2018a : 255). Ces caractéristiques produisent deux incitations spécifiques pour les acteurs : une véritable prime à la bipolarité et à la formation de larges coalitions (afin d’obtenir une majorité en bénéficiant de la liste du président) mais aussi la nécessité de contenir la fragmentation intra-coalitionnelle en réduisant le nombre de listes concurrentes et en veillant à ce qu’elles dépassent le seuil de 5% au niveau régional.

a • Offre électorale : candidats à la présidence et listes, Sicile 2022

Le centre-droit, comme en 2017 (Cerruto et La Bella, 2018 : 41), semble avoir parfaitement compris les caractéristiques du système électoral et forme une coalition unie mais non fragmentée pour maximiser les incitations institutionnelles. La coalition dirigée par Renato Schifani présente cinq listes (voir Figure a). Outre les trois forces politiques qui composent la coalition au niveau national (FDI, Forza Italia et la Ligue, ici appelée Prima l’Italia – Salvini Premier), il existe deux listes régionales représentant respectivement les deux anciens présidents de la région, Raffaele Lombardo (liste Popolari e Autonomisti) et Salvatore Cuffaro (liste Democrazia Cristiana) 3 . Cette configuration de coalition, qui avait permis au centre-droit de remporter largement les élections municipales à Palerme en juin 2022, est renouvelée aux élections régionales.

Le centre-gauche, quant à lui, ne présente que deux listes (en 2017, il y en avait quatre) en soutien à Caterina Chinnici (magistrate et fille du juge Rocco Chinnici, tué par la mafia en 1983) : celle du Parti démocratique (PD) et Cento Passi per la Sicilia, la liste de Claudio Fava, ancien candidat de la gauche radicale en 2017 et à l’époque capable de franchir seul le seuil des 5 %. À la veille de l’élection, la compétition entre les deux coalitions apparaît résolument déséquilibrée en faveur du centre-droit, qui, comme mentionné précédemment, n’a jamais perdu une élection régionale lorsqu’il s’est présenté uni au scrutin. En outre, le centre-gauche n’a pu s’assurer le soutien ni de ce que l’on appelle le « troisième pôle », c’est-à-dire la liste centriste d’Azione et Italia Viva, ni du M5S, qui avait frôlé une victoire historique en 2017 en obtenant 34,7 % sous la conduite Giancarlo Cancelleri ; il avait alors presque dépassé le candidat de centre-gauche. Le Troisième Pôle a décidé de se présenter seul derrière la candidature de l’ancien conseiller au budget du gouvernement Musumeci Gaetano Armao, tandis que le M5S, après avoir participé aux primaires de centre-gauche qui avaient décrété la victoire de Chinnici, s’est retiré de l’accord de coalition et a préféré se présenter indépendamment avec la candidature du député pentastelliste Nunzio Di Paola.

Au-delà de ces dynamiques d’alliances, le fossé entre le centre-droit et le centre-gauche semblait irréductible pour une autre raison. Une armée de 350 candidats pour l’ARS (70 pour chacune des cinq listes) soutenait la candidature de Schifani, contre seulement 140 pour le centre-gauche. Cette disproportion est rendue d’autant plus significative par les transitions favorables de certains des « seigneurs des préférences » de 2017 (Emanuele et Marino, 2016) du centre-gauche au centre-droit. Nous en soulignons deux en particulier : à Palerme, le seigneur des préférences Edy Tamajo (13984 voix en 2017) passe de Sicilia Futura (liste de la coalition de centre-gauche) à Forza Italia ; à Catane, Luca Sammartino (32492 voix en 2017, soit 7,3 % du vote de liste dans la province de Catane, voir Emanuele et Riggio, 2018b : 290) passe du PD à la Ligue. Le vote en Sicile, comme dans le sud de l’Italie en général, a toujours été fortement personnalisé (Fabrizio et Feltrin, 2007) ; la volatilité du vote partisan est associée à une stabilité du lien qui unit les candidats et leurs électeurs (Raniolo, 2010 ; Emanuele et Marino, 2016). Il s’agit donc d’un vote donné à une personne plutôt qu’à un parti, et qui n’est pas exempt de dynamiques clientélistes et d’échange (Parisi et Pasquino, 1977 ; D’Amico, 1993 ; Raniolo, 2010). Le soutien des seigneurs des préférences est donc une variable clé pour les candidats à la présidence, surtout dans un contexte de faible participation, où les ensembles de voix contrôlés par les notables locaux acquièrent un poids global encore plus important (Emanuele et Marino, 2016 ; Emanuele et Riggio, 2018b).

Enfin, l’offre électorale est complétée par la candidature civique d’Eliana Esposito avec la liste Siciliani Liberi (déjà en course en 2017 avec Roberto La Rosa, 0,7 %) et surtout par celle de Cateno De Luca. L’ancien maire de Messine, fort d’un soutien quasi plébiscitaire dans la cité péloritaine, se présente comme un outsider dans la compétition avec l’intention de recueillir un vote de protestation trans-partisan de droite et de gauche. Il présente pas moins de neuf listes, bien que deux seulement (Sud chiama Nord et Sicilia Vera) soient présentes dans toute la région (voir la note sous le tableau 1).

Les résultats

En ce qui concerne les résultats, le premier chiffre à prendre en compte est celui de la participation électorale. Le taux de participation, qui a toujours été nettement inférieur à celui des élections générales (Riggio 2018, 230), s’est situé autour ou légèrement au-dessus de 60 % jusqu’en 2008, année où, tout comme le 25 septembre dernier, les élections régionales ont eu lieu en même temps que les élections politiques. Entre 2008 et 2012, on observe un effondrement de près de 20 points de pourcentage et le taux de participation passe sous la barre des 50 % pour la première fois dans une élection régionale italienne (D’Alimonte 2013). Au cours des dix dernières années, la tendance n’a pas connu d’inversion significative : en 2017, le taux de participation a encore baissé, quoique légèrement, pour atteindre 46,8 %. En 2022, il a augmenté de deux points pour atteindre 48,8 %, ce qui est très peu si l’on considère le potentiel de mobilisation généré par la tenue simultanée des élections générales. En comparaison avec 2008, environ 18 points de pourcentage de participation (plus de 800 000 votes) ont été perdus. Moins d’un Sicilien sur deux s’est rendu aux urnes et le candidat à la présidence arrivé en tête, Schifani, a obtenu moins de 900 000 voix, soit moins de 20 % des électeurs de l’île. Pour comprendre l’ampleur du phénomène, il suffit de penser qu’en 2008, le candidat vainqueur, Lombardo, avait obtenu plus de deux fois plus de voix, soit plus de 1,8 million. Si l’on examine la répartition de la participation par province (voir également Figure c), la participation n’a dépassé la majorité absolue des électeurs éligibles qu’à Messine (53,6 %), probablement sous l’effet du boom électoral de Cateno De Luca, ainsi qu’à Catane et à Palerme (52,2 % et 50,2 % respectivement). En revanche, le taux de participation le plus faible a été enregistré à Enna (40 %), une province intérieure dont l’électorat est comparativement plus périphérique d’un point de vue socio-économique et qui avait déjà établi en 2017 un record négatif en termes de participation électorale parmi les provinces de l’île.

b • Élections régionales siciliennes de 2022 : votes pour les candidats à la présidence

Comme précédemment mentionné, la grande surprise de cette élection a été le succès électoral de Cateno De Luca. Avec 24 %, l’ancien maire de Messine a nettement dépassé ses concurrents de centre-gauche et du M5S. Dans « sa » province de Messine, il franchit le mur de la majorité absolue et, avec 52,6 %, dépasse tous ses rivaux, y compris Schifani. Son succès affecte tous les partis, mais il a touché de plein fouet le M5S, qui dans la province de Messine s’est arrêté à 6,3 % alors qu’il atteignait 27,2 % en 2017.

Dans toutes les autres provinces, Renato Schifani a largement dépassé la concurrence, obtenant globalement plus de voix que les deuxième et troisième candidats réunis, et plus de 10 points de pourcentage de plus que l’éventuel « camp élargi » de centre-gauche (une hypothétique coalition formée par le centre-gauche et le M5S, qui a échoué après la victoire de Caterina Chinnici aux primaires). Schifani n’a dépassé la majorité absolue qu’à Agrigente, tandis qu’à Messine, il s’est arrêté à 29,2%.

La coalition de centre-gauche, avec 16,2 %, a obtenu le pire résultat de son histoire aux élections régionales : Caterina Chinnici a obtenu environ 47 000 voix de moins que Fabrizio Micari, le candidat de 2017, et 277 000 de moins qu’en 2012 lorsque Rosario Crocetta avait remporté les élections. Le M5S n’a pas fait mieux : les 15,2 % de Nunzio Di Paola sont vraiment un maigre résultat si on les compare aux 34,7 % de Giancarlo Cancelleri en 2017 et surtout aux 27 % obtenus par le parti lors des élections parlementaires nationales du même jour. Enfin, la tentative du troisième pôle d’émerger comme nouveau protagoniste de la politique sicilienne a également échoué : Gaetano Armao a obtenu un peu moins de 2 % des voix et la liste Azione-Italia Viva n’a obtenu aucun siège (voir également la figure d).

e • Résultats électoraux, 2022 (absolus et pourcentage)

Les résultats du scrutin de listes (voir l’encart « les données ») révèlent l’excellente « coordination stratégique » de la coalition de centre-droit (Cox, 1997). Les cinq listes soutenant Schifani ont toutes réussi à dépasser le seuil de 5 % et à entrer à l’ARS. Fratelli d’Italia arrive en tête avec 15,1 %. Le parti de Giorgia Meloni bénéficie de son succès aux élections nationales et réalise une croissance exceptionnelle par rapport à 2017, où il n’avait recueilli que 5,6 % des voix au sein d’une liste d’union avec la Ligue, qui a obtenu 6,8 %. Le parti de Giorgia Meloni devance de peu Forza Italia, qui est en légère baisse par rapport à 2017 où il était en tête de la coalition soutenant Musumeci avec 16,4 %. Les deux listes d’inspiration démocrate-chrétienne de Lombardo et Cuffaro, bien qu’en léger recul par rapport à 2017, passent toutes les deux la barre des 5 %.

Globalement, les forces de centre-droit passent de 42,1 % en 2017 à 50 % en 2022 et enregistrent un succès considérable par rapport au score de leur candidat à la présidence. En fait, Schifani obtient environ huit points de pourcentage de moins que les listes qui le soutiennent. La performance négative de la coalition n’est pas nouvelle pour le centre-droit (Emanuele et Riggio, 2018a : 251) et confirme une fois de plus le rôle décisif assumé par les seigneurs des préférences sur le résultat électoral : à titre d’exemple, Edy Tamajo, candidat à la députation à l’ARS pour la province de Palerme dans les rangs de Forza Italia après avoir été élu en 2017 avec le centre-gauche, a obtenu 21 700 préférences, soit 4,8 % des votes valides pour les listes de la province. Le même pourcentage est obtenu par Luca Sammartino, ancien membre du PD et candidat pour la province de Catane (21 011 préférences).

Les votes personnels résiduels sont allés presque entièrement à Cateno De Luca, qui a pu obtenir environ six points de plus que ses listes, parmi lesquelles seule Sud chiama Nord a dépassé le seuil, devenant ainsi l’un des principaux partis de l’île. Dans les rangs de l’opposition, alors que, comme prévu, la liste Azione-Italia Viva restait bien en-deçà du seuil, les performances du PD et du M5S sont très décevantes : le premier s’arrête à 12,8 %, ce qui en fait seulement le cinquième parti de la région, alors qu’en 2017 il était deuxième (bien qu’avec un pourcentage légèrement supérieur, 13 %) ; le second, avec 13,6 %, paie la concurrence populiste de De Luca et divise par deux la performance de 2017, quand il était le premier parti de la région avec 26,7 %. Enfin, la liste Cento passi per la Sicilia de Claudio Fava reste en dehors de l’ARS, passant de 5,2 % en 2017 à 3 % en 2022.

En ce qui concerne la répartition territoriale du vote (voir aussi l’encart « les données »), Forza Italia est le parti le plus voté à Agrigente (14,5%), Caltanissetta (20,7%) et Palerme (17,2%), tandis que le FDI n’arrive en tête qu’à Catane (16,8%) et Raguse (193,%). Sud Chiama Nord est le premier parti dans la province de Messine avec 25,4%, tandis que le PD l’emporte à Enna (24,1%) et Trapani (16,2%) et que le M5S est la liste la plus soutenue à Siracusa (15,7%).

Grâce à ces résultats, Schifani s’assure une solide majorité au Conseil avec 40 députés sur 70 (dont le siège du président Schifani). Le FDI et Forza Italia mènent la majorité avec 13 députés chacun, suivis par la Lega et la DC avec cinq et la liste Popolari e Autonomisti avec quatre. Dans les rangs de l’opposition, seules trois listes entrent à l’ARS : le PD et le M5S avec 11 sièges et Sud chiama Nord avec 8 sièges 4 .

Grâce à cette large victoire, la domination du centre-droit sur la politique régionale sicilienne se poursuivra pendant les cinq prochaines années, avec en outre l’avantage de bénéficier d’un gouvernement « ami » à Rome, celui dirigé par la Première ministre Giorgia Meloni.

Références

Adn Kronos (2022, 10 août). Elezioni regionali Sicilia, Musumeci non si candida: « Sono presidente scomodo ».
Cerruto, M. & La Bella, M. (2018). Le elezioni regionali in Sicilia del 5 novembre 2017. Quaderni dell’Osservatorio elettorale QOE-IJES, 80(2) : 29-82.
Cox, G. W. (1997). Making votes count: strategic coordination in the world’s electoral systems. Cambridge University Press.
D’Alimonte, R. (2013). L’ombra dell’ingovernabilità. In De Sio, L. & Emanuele, V. (éd.), Un anno di elezioni verso le Politiche 2013, Dossier CISE 3, Roma : Centro Italiano Studi Elettorali : 53-54.
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Fabrizio, D. & Feltrin, P. (2007). L’uso del voto di preferenza: una crescita continua. In Chiaramonte, A. & Tarli Barbieri, G. (ed.), Riforme istituzionali e rappresentanza politica nelle regioni italiane, Bologna : Il Mulino : 175-199.
Nuvoli, P. (1989). Il dualismo elettorale Nord-Sud in Italia: persistenza o progressiva riduzione? Quaderni dell’Osservatorio Elettorale, 23 : 67-110.
Parisi, A. & Pasquino, G. (és.) (1977). Continuità e mutamento elettorale in Italia. Bologna : Il Mulino.
Raniolo, F. (2010). Tra dualismo e frammentazione. Il Sud nel ciclo elettorale 1994-2008. In D’Alimonte R., & Chiaramonte, A. (éd.), Proporzionale se vi pare. Le elezioni politiche del 2008, Bologna : Il Mulino : 129-171.
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Notes

  1. La distribution des sièges est la suivante : Palerme 16 sièges, Catane 13, Messine 8, Agrigente 6, Syracuse et Trapani 5, Raguse 4, Caltanissetta 3 et Enna 2.
  2. La prime n’est pas accordée si la coalition du président élu a obtenu au moins 42 sièges au scrutin proportionnel (60 % des sièges de l’ARS). Dans ce cas, les six sièges sont redistribués parmi les listes minoritaires qui ont dépassé le seuil de 5 %.
  3. Les deux ex-présidents sont retournés à la politique après des années marquées par des affaires judiciaires : Lombardo a été condamné en première instance pour assistance externe à une association mafieuse en 2014, et pour achat de votes en 2017, puis acquitté de ces deux charges lors du second procès d’appel ; Cuffaro, pour sa part, a été remis en liberté en 2015 après avoir effectué une peine de sept ans de prison pour complicité avec la mafia.
  4. Au moment de l’écriture de cet article, le nombre de sièges obtenus par chaque liste n’est pas officiel à ce stade, les résultats finaux de 48 sections électorales restant à déterminer.
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Vincenzo Emanuele, Élections régionales en Sicile, 25 septembre 2022, Groupe d'études géopolitiques, Mar 2023, 114-120.

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